En Irak, plus de 21,4 millions d’électeurs sont appelés à départager plus de 7 700 candidats pour occuper 329 sièges de députés, pour des mandats de quatre ans. Le scrutin est largement observé par l’Iran et les États‑Unis et intervient dans un contexte où de nombreux Irakiens doutent d’un changement réel dans leur quotidien. Ouverts à 7h, les bureaux de vote doivent rester ouverts jusqu’à 18h, et de premiers résultats sont attendus dans les 24 heures qui suivent la clôture. Dès l’ouverture des bureaux, plusieurs personnalités politiques ont glissé leur bulletin dans l’urne au sein du luxueux hôtel al-Rasheed de Bagdad.

Ouverture du vote et premiers enseignements
Plus de 21,4 millions d’électeurs sont appelés à départager plus de 7 700 candidats, dont près d’un tiers de femmes, pour occuper 329 sièges de députés aux mandats de quatre ans. Les femmes doivent obtenir au moins un quart des sièges du futur Parlement, selon un système de quotas, tandis que neuf sièges sont réservés aux minorités. Seuls 75 candidats indépendants sont en lice, la loi électorale étant perçue comme favorisant les grands partis, et aucune nouvelle personnalité politique n’a émergé récemment.
« Tous les quatre ans, c’est la même chose. On ne voit ni des visages jeunes, ni de nouvelles énergies » capables « d’apporter un changement », déplore un étudiant d’université, Al-Hassan Yassin.
Certaines voix soulignent que le taux de participation pourrait retomber par rapport aux 41% enregistrés en 2021, un nouveau plus bas pour ce sixième scrutin depuis la chute de Saddam Hussein. Les élections ouvrent la voie à la désignation d’un nouveau président — poste largement honorifique réservé à un Kurde — et d’un Premier ministre — traditionnellement chiite — choisi après de longues tractations.
Enjeux et perspectives du scrutin
Le vote s’inscrit dans un débat durable sur la capacité du Parlement à refléter les tensions sociales et les intérêts des différentes communautés, tout en prônant une représentation féminine et minoritaire au sein d’un système politique qui demeure largement dominé par des partis traditionnels. Le processus électoral, dont les résultats pourraient influencer les équilibres régionaux, est suivi de près par les alliés régionaux et internationaux.
Les chiffres clés du scrutin restent les mêmes sangs: plus de 7 700 candidats en lice pour 329 sièges, et une série d’obligations institutionnelles, notamment le poste présidentiel, réservé à un Kurde, et le rôle du Premier ministre, généralement issu de la communauté chiite, qui est attribué après des tractations prolongées.