Iran et Gaza : Un soutien disparate dans la crise syrienne
Depuis le premier jour de l’annonce par l’opposition syrienne de l’opération « Réaction à l’agression », qui a permis à l’opposition de contrôler complètement la province d’Idlib et la ville d’Alep ainsi que sa banlieue, l’Iran a rapidement annoncé son soutien total à Damas. Des mouvements diplomatiques intensifs ont été entrepris, notamment la visite de son ministre des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, à Damas pour soutenir le président syrien Bashar al-Assad face à l’avancée des rebelles à Alep, Idlib et Hama.
Des sources militaires syriennes citées par Reuters ont rapporté que des factions pro-iraniennes ont commencé à entrer en Syrie depuis l’Irak pour aider les forces gouvernementales syriennes dans leur combat.
La réaction rapide de Téhéran face à la situation en Syrie a suscité un large débat parmi les internautes sur la réelle volonté de l’Iran de soutenir la résistance à Gaza. Certains se demandent si cela constitue un soutien véritable à Gaza comparé à ses actions plus rapides en Syrie.
Un internaute a posé la question : « Puisque la route vers Damas est dégagée, pourquoi ces troupes ne se dirigent-elles pas vers le Golan pour combattre directement les sionistes et les Américains ? N’étaient-elles pas plus proches durant une année de guerre ? »
— 🇵🇸 أدهم أبو سلمية (@AdhamPal922)
D’autres ont répondu que c’était en effet étrange que l’Iran mobilise des forces militaires et des milices irakiennes pour se battre en Syrie pour défendre Assad, sans envoyer un seul soldat soutenir Gaza. Certains se demandent si le maintien d’Assad au pouvoir est plus important que la cause palestinienne.
Les commentaires de certains internautes interrogent la présence de ces factions au moment où Gaza subissait des bombardements : « Où étaient-elles depuis plus d’un an alors que Gaza subissait des attaques ? Pourquoi n’ont-elles pas pu entrer en Palestine, qui est si proche ? »
— samir laid (@samirlaid1)
Les interrogations se poursuivent quant à l’absence de soutien militaire à Gaza, même en ce qui concerne le Hezbollah libanais, qui est également un acteur clé de la résistance.
Certains ont souligné que l’enjeu ne se limitait pas au soutien d’Assad, mais qu’il s’agissait également d’achever une redéfinition démographique en Syrie et de maintenir un lien avec le Hezbollah.
Les critiques à l’égard de Téhéran s’intensifient, certains se demandant sur quoi repose son soutien absolu à Assad. D’autres rétorquent que l’Iran a déjà apporté son aide, en fournissant des fonds et des expertise militaire à Gaza.
Un internaute a déclaré : « Ces factions ont bombardé Tel-Aviv et le nord des territoires occupés pendant un an de guerre, et continuent de coordonner leurs opérations. Qu’on soit d’accord ou pas, la leçon des guerres échouées est de ne pas agir uniquement sur une impulsion émotionnelle sans un plan à long terme. »
— ANONYMOUS (@AnonymousGuy875)
Le soutien de la résistance s’étend également aux exemples de solidarité, comme celui de la résistance irakienne qui a ouvert un front pour Gaza, à l’instar de ce qu’a fait le Hezbollah dans le sud du Liban et les Houthis au Yémen, qui visaient Israël avec des drones et des missiles, tout en s’attaquant à des bases américaines en Irak.
La question demeure : pourquoi l’opposition syrienne armée ne s’est-elle pas également dirigée vers le Golan ?
— محمد بن علي المكتومي (@m_almaktoumi)