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Iran : Pas de négociations sous pression, assure Abbas Aragchi
Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Aragchi, a déclaré que Téhéran ne négociera pas « sous pression et menace ». Il a réaffirmé que le programme nucléaire iranien « a été et restera pacifique ».
Contexte des pressions américaines
Dans le cadre de la politique de « pression maximale » mise en place par le président américain Donald Trump contre l’Iran, les États-Unis ont mis fin à l’exemption accordée à l’Irak, permettant à ce dernier d’importer de l’électricité d’Iran. Le département d’État américain a expliqué que cette décision visait à garantir « qu’aucune forme de répit économique ou financier ne soit accordée à l’Iran ».
Réactions de Trump et de Khamenei
Cette décision intervient deux jours après que Trump a envoyé un message au guide suprême iranien, Ali Khamenei, pour l’inciter à engager de nouvelles discussions sur le programme nucléaire. Trump a averti que l’Iran pourrait s’exposer à une action militaire potentielle en cas de non-réponse, ce qui a poussé Khamenei à rejeter la « vanité » des puissances étrangères.
La position d’Iran sur les négociations
Aragchi a précisé que « négocier est différent de l’intimidation et de l’imposition ». Il a souligné que son pays ne négocierait pas sous pression, ajoutant sur la plateforme « X » que par le passé, « le respect de Washington à l’égard de Téhéran a été réciproque, et les menaces ont été rencontrées par des menaces ; chaque action a une réaction ».
Programme nucléaire pacifique
Il a également affirmé que le programme nucléaire iranien « a été et restera pacifique, d’où l’absence de ce qu’on appelle la possibilité de militarisation ». Aragchi a mentionné qu’il y avait eu des consultations avec la troïka européenne, la Russie et la Chine « de manière distincte et sur un pied d’égalité », dans le but d' »explorer des moyens de construire la confiance et la transparence concernant notre programme nucléaire en échange de la levée des sanctions ».
Position de l’Iran à l’ONU
De son côté, la mission iranienne auprès des Nations unies a déclaré que Téhéran est prêt à discuter de certaines questions, mais a exclu toute négociation visant à mettre fin à son programme nucléaire. Dans un communiqué, la mission a précisé : « Si l’objectif de la négociation est d’apaiser les craintes concernant la militarisation potentielle du programme nucléaire iranien, cela est discutable. Cependant, si le but est de supprimer le programme nucléaire iranien pacifique pour réussir là où Barack Obama a échoué, de telles négociations ne se tiendront jamais ».
Historique des négociations nucléaires
L’accord nucléaire entre Téhéran et les grandes puissances en 2015 promettait un assouplissement des sanctions contre l’Iran en échange d’un contrôle de son programme nucléaire. Téhéran a respecté ses engagements en vertu de l’accord après le retrait de Trump lors de son premier mandat, avant de commencer à les réduire par la suite. Des responsables américains estiment que l’Iran pourrait maintenant avoir besoin de seulement quelques semaines pour produire une arme nucléaire, si elle le souhaite.