Table of Contents
Israël : 92 Palestiniens tués en 48 heures dans les frappes aériennes
Selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza, les attaques israéliennes ont fait 92 morts palestiniens au cours des deux derniers jours. Ces frappes, survenues du 17 au 19 avril, ont également blessé au moins 219 personnes, hospitalisées, tandis que des dizaines d’autres restent piégées sous les décombres ou dans des zones inaccessibles aux secouristes.
Un bilan humain dramatique
Parmi les victimes, au moins 15 enfants ont péri lors d’un raid aérien nocturne sur des tentes à Khan Younis. Une attaque à Rafah a coûté la vie à une mère et sa fille, ainsi qu’à deux autres personnes, leurs corps ayant été transférés à l’hôpital européen.
“Pour la grande majorité des civils, la nuit est synonyme d’horreur et de douleur incessante”, rapporte Tareq Abu Azzoum d’Al Jazeera depuis le centre de Gaza. “Personne n’est en sécurité, ni dans les maisons, ni sous les tentes de fortune, ni dans les camps de déplacés.”
Un blocus humanitaire et des négociations au point mort
Cette recrudescence de violence intervient alors qu’Israël maintient un blocus humanitaire depuis six semaines, exigeant le désarmement du Hamas avant toute trêve possible. Le mouvement armé refuse catégoriquement cette condition et insiste pour qu’un cessez-le-feu permanent soit inclus dans tout accord.
Depuis le 2 mars, Israël bloque l’entrée de denrées alimentaires, de carburant et d’aide humanitaire dans l’enclave, en dépit d’un ordre de la Cour internationale de Justice (CIJ) l’enjoignant à permettre l’accès humanitaire.
Les organisations humanitaires alertent sur la pénurie alimentaire croissante :
- “Les enfants mangent moins qu’un repas par jour et peinent à trouver leur prochain repas”, explique Bushra Khalidi, responsable des politiques à Oxfam.
- “La malnutrition et des poches de famine se développent clairement à Gaza.”
Rejet des propositions israéliennes par le Hamas
Cette semaine, le Hamas a refusé une proposition israélienne de suspension des hostilités pendant 45 jours en échange de la libération de dix otages vivants et de leur désarmement. Sami Abu Zuhri, haut responsable du Hamas, a déclaré :
“La demande de désarmement du Hamas est inacceptable, même à entendre. Ce n’est pas seulement une ligne rouge, mais un million de lignes rouges.”
Le Hamas propose de libérer tous les otages restants – estimés à environ 58, bien que plusieurs soient décédés – en échange d’une cessation permanente de la guerre et du retrait complet de l’armée israélienne.
Une population épuisée et traumatisée
Le bilan humain officiel à Gaza atteint désormais 51 065 morts et 116 505 blessés, selon le ministère de la Santé local.
“On voit le lourd impact psychologique sur les visages des habitants : ils marchent épuisés, traumatisés, hantés par un avenir sombre,” témoigne Tareq Abu Azzoum.