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Le gouvernement israélien a officiellement approuvé, dans la nuit de vendredi, la proposition du président américain Donald Trump visant à mettre fin aux hostilités à Gaza et à permettre la libération des personnes détenues.
Selon des responsables israéliens cités par la chaîne américaine CNN, le cessez-le-feu entre en vigueur immédiatement après la validation par le gouvernement.
Décision gouvernementale et votes
Le bureau du Premier ministre a indiqué que le gouvernement a « approuvé les grandes lignes » prévoyant la libération de tous les otages.
Deux ministres ont voté contre le texte: Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, selon les médias israéliens.
La séance de ratification, qui devait entériner l’accord conclu la veille à Charm el-Cheikh, a été retardée à plusieurs reprises et s’est tenue après des consultations avec des émissaires américains.
Des représentants américains présents aux discussions ont assisté à une partie de la réunion du gouvernement israélien.
Les émissaires ont quitté la séance environ trente minutes après son ouverture, d’après des sources politiques.
Principales dispositions de l’accord
Les points essentiels du texte approuvé par l’État israélien comprennent un arrêt immédiat des opérations militaires et une série de mesures pratiques destinées à encadrer le retrait des forces et la reprise d’acheminement de l’aide humanitaire.
Les dispositions majeures se déroulent selon des délais précis et des conditions réciproques.
- Arrêt immédiat des opérations militaires et des frappes aériennes, d’artillerie et des ciblages pendant 72 heures.
- Retrait de l’armée israélienne vers les lignes figurant sur les cartes convenues, à effectuer dans les 24 heures suivant l’accord gouvernemental.
- L’armée israélienne ne retournerait pas dans les zones abandonnées tant que le Hamas respecte intégralement l’accord.
- Suspension de la surveillance aérienne au-dessus des zones évacuées, conformément aux mesures convenues.
- Reprise immédiate de l’acheminement de l’aide humanitaire, au minimum selon les modalités de l’accord du 19 janvier.
- Libération de tous les otages israéliens, vivants et morts, dans les 72 heures suivant le retrait.
- Libération simultanée par Israël d’un nombre équivalent de détenus palestiniens selon des listes préalablement convenues.
- Mise en place d’une équipe de suivi composée d’acteurs tels que les États-Unis, le Qatar, l’Égypte, la Turquie et d’autres pays pour superviser l’exécution de l’accord.
Déclarations et remerciements
Le Premier ministre a déclaré que son gouvernement poursuivait les objectifs de la campagne, en particulier la libération de tous les détenus, et a qualifié la situation de tournant décisif.
Il a ajouté que ce progrès n’aurait pas été possible sans « l’aide exceptionnelle » fournie par le président américain et son équipe.
Il a adressé des remerciements particuliers aux émissaires américains impliqués dans les négociations, soulignant les longues heures de travail et l’engagement déployé pour parvenir à l’accord.
Ces efforts, a-t-il dit, servent selon lui les intérêts d’Israël et des États-Unis ainsi que « les personnes de bonne volonté partout » en vue de réunir des familles avec leurs proches.
Contexte des négociations
L’accord initial a été conclu après quatre jours de pourparlers indirects à Charm el-Cheikh, en Égypte, où des délégations du Qatar, de la Turquie et de l’Égypte ont participé sous l’égide américaine.
Le président américain avait annoncé la conclusion d’un accord sur la première phase d’une feuille de route pour un cessez-le-feu et l’échange de détenus.
Au plan domestique israélien, la porte-parole du gouvernement avait indiqué que le cabinet restreint (le « kabinèt ») tiendrait une réunion suivie d’une séance du gouvernement dans son ensemble.
Elle avait précisé que le cessez-le-feu débuterait dans les 24 heures suivant la réunion du cabinet.
Bilan humain et situation des détenus
Les autorités israéliennes estiment la présence de 48 otages israéliens à Gaza, dont environ 20 vivants.
Du côté palestinien, plus de 11 100 détenus seraient emprisonnés par Israël, selon des rapports palestiniens et israéliens faisant état de mauvais traitements, de privations et de négligences médicales, et signalant plusieurs décès en détention.
Les chiffres relatifs au bilan des hostilités à Gaza évoqués par certaines sources font état d’un très grand nombre de victimes:
- 67 194 personnes tuées, dont un grand nombre de femmes et d’enfants.
- 169 890 blessés.
- Une famine ayant causé la mort de 460 Palestiniens, dont 154 enfants.