Le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes, Anthony Bellanger, a qualifié les récentes exactions israéliennes contre les journalistes à Gaza de « nouveau massacre ». Il a souligné que cette politique vise délibérément les professionnels des médias pour dissimuler la vérité.
Dans une intervention à Al Jazeera, Bellanger a déclaré que Gaza est devenu l’endroit le plus dangereux au monde pour les journalistes, avec plus de 200 professionnels des médias tués depuis le début de l’agression israélienne. Il a exprimé une profonde colère envers les actions du gouvernement israélien, dénonçant cette persécution systématique comme un choc pour la communauté médiatique internationale.
Selon lui, Israël cherche à étouffer la vérité en ciblant ceux qui transmettent la réalité du terrain. Il a rappelé que le gouvernement et l’armée israéliens tentent d’empêcher toute information indépendante d’atteindre le monde extérieur. Bellanger a par ailleurs révélé que les journalistes sont faussement accusés de terrorisme, une accusation servant à justifier ces attaques directes contre eux.
Face à cette situation catastrophique, la Fédération internationale des journalistes appelle à la mise en place urgente d’un accord international protégeant les journalistes et les professionnels des médias. Bellanger affirme que le moment est venu pour des mesures concrètes visant à garantir leur sécurité face à ce ciblage systématique.
Une paralysie inquiétante de la communauté internationale
Anthony Bellanger a vivement critiqué l’inaction des institutions internationales, qualifiant leur situation de paralysie devant ces crimes récurrents. Il a appelé solennellement l’Assemblée générale des Nations unies et les États membres à condamner fermement ces violations graves des droits humains.
Il a insisté sur la nécessité d’autoriser les médias internationaux et étrangers à accéder librement à Gaza pour documenter la guerre et les massacres qui s’y déroulent. Bloquer l’accès à cette zone vise selon lui à masquer l’ampleur des crimes commis contre les civils.
Bellanger a souligné que les journalistes ciblés tenaient à informer le monde avec professionnalisme, et que leur assassinat vise à priver la communauté internationale de la vérité. Concernant l’efficacité des condamnations internationales, il a exprimé des doutes sur le respect par Israël des conventions internationales, tout en appelant les organisations journalistiques à défendre le droit international et à protéger leurs confrères.
Le secrétaire général a conclu en exhortant la communauté internationale à agir pour mettre fin à ces massacres contre les journalistes. Il a plaidé pour des décisions contraignantes qui protègent les professionnels des médias dans les zones de conflit et a promis que la Fédération internationale des journalistes continuerait à faire pression pour l’adoption d’une législation internationale efficace garantissant leur sécurité et leur droit à l’information.