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Des analystes israéliens ont vivement critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu, actuellement recherché par la Cour pénale internationale, l’accusant de favoriser les juifs haredim radicaux dans leur évasion du service militaire. Pendant ce temps, les soldats tombent quotidiennement dans la bande de Gaza, alors que Netanyahu semble prioriser le maintien de son poste.
Des officiers de l’armée à la retraite ont déclaré que Netanyahu a abandonné les prisonniers et refusé de conclure un échange malgré la dureté des opérations auxquelles sont confrontés les soldats dans le secteur. Par ailleurs, des analystes accusent le gouvernement d’agir contre l’intérêt d’Israël.
Des pertes lourdes dans le conflit à Gaza
Hillel Rozin, correspondant aux affaires militaires de la chaîne 14, a rapporté que les forces israéliennes ont vécu une nuit particulièrement difficile à Jabalya, au nord de la bande de Gaza. Un évènement tragique y a causé la mort de dizaines de soldats, une semaine après un autre incident mortel à Beit Hanoun.
Le colonel de réserve Hezi Nahama a souligné que le Hamas « tire Israël d’embuscade en embuscade », ajoutant que la situation est alarmante avec près de 900 morts dans une guerre contre un des ennemis les plus faibles sur sept fronts. Il conclut que cette situation ne saurait servir l’intérêt d’Israël.
Débat sur l’opération « Arvot Gideon »
Le débat s’est également concentré sur l’opération israélienne « Arvot Gideon » pour laquelle l’armée avait annoncé avoir besoin de deux mois pour atteindre ses objectifs. Rafi Reshef, animateur politique sur la chaîne 12, a noté que ce délai expire cette semaine.
L’ex-commandant de la brigade blindée, le général de réserve Guy Tsur, a affirmé que tout cela vise à maintenir Netanyahu au pouvoir. Il l’accuse d’avoir abandonné les prisonniers à une mort certaine, de ne pas vouloir conclure d’accord et de n’effectuer qu’une manœuvre de diversion. Selon lui, le Hamas compterait aujourd’hui 40 000 combattants, contre 30 000 avant la guerre, et que seule une partie des tunnels de Gaza a été détruite.
Critiques de l’envoi des soldats au front
Le rabbin Hanan Danino, père d’un prisonnier tué à Gaza, a critiqué l’envoi des soldats au combat au profit d’accords pour récupérer les prisonniers. De son côté, l’expert en droit pénal Ofer Bartal a souligné que la pression militaire ne contribue pas à la libération des captifs, puisque le Hamas maintient sa position ferme depuis le début du conflit.
Yael Sharkey, analyste politique de la chaîne 12, a indiqué que le débat porte aujourd’hui sur le fait que l’opération « Arvot Gideon » aurait atteint ses limites, tandis que Nir Dvori, correspondant militaire de la même chaîne, a révélé que les services de sécurité recommandent désormais de parvenir à un accord politique dans le cadre de cette opération.
Etan Danfot, ancien coordinateur des affaires gouvernementales dans les territoires occupés, a décrit les pertes humaines et le suicide de certains soldats comme la preuve d’un combat acharné à Gaza qui dure depuis près de deux ans.
Accusations contre le gouvernement et la politique militaire
Ron Ben Yishai, analyste militaire du journal Yedioth Ahronoth, a sévèrement critiqué le gouvernement, l’accusant d’agir consciemment contre les intérêts sécuritaires, sociaux et existentiels d’Israël. Il a appelé les Israéliens à s’en débarrasser rapidement.
Le dilemme du service militaire des Haredim
Josh Brainer, correspondant à la police pour le journal Haaretz, a dénoncé la contradiction de Netanyahu qui envoie des soldats au front, tandis qu’il aide les Haredim à fuir massivement le service militaire.
Il a notamment rappelé que, pendant que Netanyahu autorisait la publication des noms de trois soldats tués à Gaza, il se trouvait à la Knesset pour modifier de sa main une loi facilitant l’évasion collective des Haredim du service militaire, qualifiant cette situation d’« incroyable ».