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La guerre à Gaza a provoqué des changements notables dans la vie quotidienne en Israël, notamment une augmentation de la demande de dons de sperme provenant de soldats. Cette évolution touche autant les banques de sperme que les critères de sélection adoptés par des femmes qui recourent à ces services.
Augmentation des demandes dans les banques de sperme
Des responsables du centre de banque de sperme de l’hôpital Rambam ont signalé une hausse des demandes de dons émanant de militaires. Cette tendance se manifeste par une préférence accrue pour les donneurs ayant servi dans des unités combattantes.
Le phénomène s’est accentué depuis le déclenchement du conflit, reflétant un intérêt particulier pour les caractéristiques liées au service militaire parmi les critères de choix.
Critères de sélection des donneurs
Traditionnellement, les demandes portaient sur des données physiques et médicales. Récemment, le service militaire est devenu un critère supplémentaire et de plus en plus déterminant.
- Caractéristiques physiques : taille, couleur de peau, couleur des yeux et des cheveux.
- Profil médical : antécédents de santé et dossier clinique.
- Éléments socio-éducatifs : niveau d’études.
- Nouvel élément : expérience de service dans une unité combattante.
Selon la responsable du service, ces critères aident les femmes à se représenter l’image du père biologique et influencent leurs choix.
Interprétation des choix : image du père et impact symbolique
La docteure Gal Bachar, intervenante au sein de la banque, a expliqué que les femmes « dessinent » une image idéale du père biologique lorsqu’elles sélectionnent un donneur. Le service militaire, en particulier en unité combattante, apparaît comme une qualité valorisée dans ce processus d’imagination.
Ce choix s’inscrit aussi dans une dynamique collective où les traits et comportements des soldats sont observés, loués et parfois érigés en modèle, ce qui se reflète désormais dans les préférences des demandeuses.
Nation, démographie et enjeu existentiel
Ce changement est perçu comme un symptôme des préoccupations démographiques en Israël. La guerre ravive les réflexions sur la survie démographique et la transmission familiale.
Plusieurs éléments contextuels s’entrelacent :
- Une forte sensibilité nationale et une vague de patriotisme influençant les comportements individuels.
- Des inquiétudes liées à la « guerre démographique » avec les Palestiniens.
- Des pressions sociales conduisant certaines familles à envisager toutes les options pour assurer la continuité familiale.
Migrations, sécurité et baisse d’attrait pour l’armée
Parallèlement, Israël enregistre une baisse d’intérêt pour l’enrôlement militaire chez certains jeunes et une augmentation des départs vers l’Europe, notamment vers le Portugal.
Ces mouvements migratoires sont motivés par la recherche de sécurité et d’opportunités, et viennent complexifier les débats internes sur l’identité et la démographie nationale.
Pratiques médicales récentes et demandes familiales
Il y a deux ans, les autorités sanitaires israéliennes ont autorisé la collecte de sperme sur des soldats décédés afin de « préserver leurs chances de procréer ». Cette mesure a ouvert la voie à des demandes familiales pour prélever des gamètes sur des victimes mortes en opération.
Des rapports indiquent que certaines familles ont demandé des prélèvements sur leurs proches tombés à Gaza, dans l’espoir d’éviter, selon elles, un risque d’extinction ou d’affaiblissement de leur lignée.