Table of Contents
Israël impose des restrictions sur la couverture médiatique militaire
Le gouvernement israélien a récemment introduit de nouvelles restrictions concernant la couverture médiatique des militaires durant leurs missions de combat. Cette décision est motivée par des craintes croissantes d’éventuelles arrestations et poursuites judiciaires à l’étranger, liées à des allégations de crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.
Selon un rapport du New York Times, des images et vidéos prises par des soldats israéliens à Gaza pourraient être interprétées comme des preuves de crimes graves. La chaîne de télévision israélienne a déclaré que l’armée ne publiera plus les noms de ses soldats dans les médias et mettra en place des mesures pour dissimuler leurs visages. De nouvelles directives interdisent également de filmer des officiers et soldats pendant les opérations militaires, les montrant soit de dos, soit floutés.
Contexte des nouvelles règles
Ces mesures ont été mises en place après qu’un soldat de réserve israélien, en vacances au Brésil, a dû quitter le pays de manière précipitée suite à une décision d’un juge brésilien ordonnant une enquête par la police fédérale. Cela faisait suite à des accusations d’une organisation pro-palestinienne, qui alléguait qu’il avait commis des crimes de guerre durant les frappes israéliennes sur Gaza depuis le 7 octobre 2023, ayant causé la mort de près de 46 000 personnes et blessé 109 000 autres, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Détails des nouvelles directives
Le porte-parole de l’armée israélienne, Nadav Shoshani, a déclaré que, selon les nouvelles règles, les journalistes ne peuvent pas montrer les visages ou publier les noms des militaires de rang colonel ou inférieur. Ceci est similaire aux règles existantes pour les pilotes et les membres des unités spéciales.
Les journalistes ne doivent pas lier les militaires interviewés à des missions de combat spécifiques. Shoshani a souligné : « Ces directives sont mises en place pour protéger nos soldats et éviter qu’ils ne soient ciblés par des activistes anti-israéliens dans le monde entier. » Il a également mentionné que, bien que les militaires ne soient pas censés publier de vidéos et de photos des zones de conflit sur les réseaux sociaux, cela n’est pas toujours respecté.
Réactions face aux nouvelles règles
Des organisations, telles que la Fondation Hind Rjab basée en Belgique, ont joué un rôle dans l’instauration de ces nouvelles règles. Elles relient les cas où des militaires publient des contenus provenant de Gaza à des images et vidéos d’eux-mêmes en vacances à l’étranger. Shoshani a noté qu’il y avait eu « quelques » cas où des soldats de réserve ont été ciblés lors de voyages à l’étranger, déclenchés par des demandes d’enquête de la part d’organisations.
Conséquences internationales
La Fondation Hind Rjab a été créée en mémoire de Hind Rjab, une fillette de six ans tuée par les forces israéliennes avec sa famille dans le quartier de Tel al-Hawa à Gaza en janvier 2024, alors qu’ils tentaient de fuir les bombardements. De plus, la Cour pénale internationale a émis l’année dernière des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes de guerre à Gaza, suscitant l’indignation en Israël.
En janvier 2024, la Cour internationale de justice a également condamné les actes de génocide perpétrés par Israël contre les Palestiniens, suite à une plainte déposée par l’Afrique du Sud, ce qui a provoqué une réaction mondiale, plusieurs pays annonçant leur intention de rejoindre cette démarche.