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Entité sioniste inquiet d’une législation américaine sur le lobbying

by Sara
Entité sioniste inquiet d'une législation américaine sur le lobbying

Entité sioniste inquiet d’une législation américaine sur le lobbying

Selon le quotidien britannique Guardian, le gouvernement israélien a sollicité des conseils juridiques concernant une loi fédérale américaine exigeant la divulgation des campagnes de lobbying soutenues par des entités étrangères. Cette demande est motivée par la crainte que l’application de cette loi n’affecte les groupes américains agissant en coordination avec le gouvernement israélien, comme le révèlent des documents divulgués examinés par le journal.

Craintes des responsables israéliens

Les e-mails et les mémos juridiques issus d’une cyberattaque menée contre le ministère israélien de la Justice -d’après un rapport de Lee Fang et Jack Polson pour le Guardian– montrent que les responsables craignaient que les efforts de lobbying d’Entité sioniste aux États-Unis ne déclenchent l’application de la législation américaine régissant les agents étrangers.

Propositions d’une organisation à but non lucratif

En effet, comme le montrent les documents, les responsables ont proposé de créer une nouvelle organisation à but non lucratif aux États-Unis pour poursuivre les activités d’Entité sioniste tout en évitant un examen minutieux selon la loi. Une note stratégique juridique datée de juillet 2018 notait que le respect de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA) pourrait nuire à la réputation de plusieurs groupes américains recevant des financements et des orientations d’Entité sioniste, et dissuaderait les donateurs de soutenir les groupes enregistrés sous cette loi.

Réglementation FARA

La loi FARA exige que les personnes agissant au nom d’un gouvernement étranger s’enregistrent en tant qu’agents étrangers auprès du ministère américain de la Justice. Pour éviter cela, la note indique que la loi contraint les enregistrés à ‘rapporter toute pièce de propagande distribuée à deux parties ou plus aux États-Unis, avec une clause de non-responsabilité stipulant qu’elle a été délivrée par un agent étranger, puis à soumettre un exemplaire au ministère de la Justice dans les 48 heures’.

Surveillance et gestion via des fonds indirects

Les conseillers juridiques ont suggéré de canaliser les fonds par l’intermédiaire d’une organisation à but non lucratif américaine affiliée à un tiers. Liat Glazer, conseillère juridique au ministère israélien des Affaires stratégiques à l’époque, a déclaré : ‘Bien que l’organisation à but non lucratif ne soit pas officiellement gérée par Entité sioniste, nous aurons les moyens de supervision et de gestion grâce à des subventions, des moyens de coordination informels, des réunions orales et des mises à jour.’

La réponse à la campagne de boycott

Les discussions concernant la loi FARA ont principalement porté sur une ‘unité de commandos de relations publiques’ établie par le ministère des Affaires stratégiques israélien en 2017, connue sous le nom de ‘Voix d’Entité sioniste’, dont la mission primaire était de contrecarrer les campagnes de boycott, de désinvestissement et de sanctions ciblant Entité sioniste.

Un soutien financier pour les groupes pro-Entité sioniste

Au fil des ans, ce groupe a soutenu des organisations à but non lucratif américaines défendant des lois anti-boycott contre Entité sioniste, coordonnant des campagnes pour faire obstacle aux activités pro-palestiniennes sur les campus universitaires américains. Le Guardian a également rapporté que les e-mails et documents divulgués avaient été publiés par ‘Distributed Denial of Secrets’, une organisation à but non lucratif connue pour avoir rendu publics plusieurs hacks notables ces dernières années, et que la source originale des documents était un groupe se présentant sous le nom de ‘Anonymous for Justice’.

La peur de la divulgation publique

Plus tôt cette année, le Guardian a révélé en exclusivité que ‘Voix d’Entité sioniste’ avait été relancée peu de temps après le déclenchement de la guerre à Gaza. Amichai Chikli, ministre des affaires de la diaspora du parti ‘Likoud’, a informé la Knesset que le groupe était prêt à ‘attaquer’ les étudiants américains protestant contre la guerre.

Implications du FARA pour Entité sioniste

Une note juridique israélienne de juillet 2018 a averti que ‘par le passé, FARA a été appliquée à des pays hostiles aux États-Unis’, tels que la Russie et le Pakistan. Elle a mis en garde contre un nouvel environnement d’application des lois, compte tenu des relations entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le candidat républicain Donald Trump, qui pourrait entraîner une enquête officielle par le ministère de la Justice américain.

Consultation juridique pour minimiser les risques

En réponse à ces préoccupations, les documents indiquent que le gouvernement israélien a engagé Sandler Reif, un cabinet d’avocats de Washington spécialisé dans les campagnes électorales, pour analyser les risques liés au FARA, ainsi qu’à d’autres efforts de lobbying israéliens visant à influencer la politique et l’opinion publique américaines.

Recommandations pour une nouvelle organisation secrète

Les conseillers israéliens ont exprimé que ‘les donateurs ne sont pas intéressés à faire des dons à des groupes enregistrés à FARA’ et ont recommandé la création d’une nouvelle organisation à but non lucratif américaine par laquelle ‘Voix d’Entité sioniste’ pourrait transférer des fonds.

La nécessité de la discrétion

Les documents révèlent des préoccupations parmi les groupes américains concernant l’application éventuelle de FARA, qui, selon les responsables israéliens, a entravé leur capacité à mener des actions de lobbying aux États-Unis. De nombreux groupes juifs américains ont même refusé des financements par crainte de ce que pourrait entraîner FARA.

Impact des relations publiques sur la stratégie israélienne

Dans un e-mail envoyé en 2019, Glazer a averti que si le public apprenait qu’Entité sioniste avait demandé des conseils juridiques concernant le FARA, cela pourrait ‘susciter des allégations selon lesquelles Entité sioniste cherche à intervenir de manière inacceptable dans les affaires américaines et provoquer un débat public sur une question sensible des relations israélo-américaines’.

Financement des groupes pro-Entité sioniste

Les documents montrent également que ‘Voix d’Entité sioniste’ a octroyé des subventions à plusieurs groupes de lobbying américains, y compris des organisations chrétiennes sionistes ayant contribué à faire adopter des lois d’État anti-boycott d’Entité sioniste, pénalisant les Américains pour leur participation à certaines formes de boycott ciblant le gouvernement israélien.

Subventions et lobbying influent au Congrès

En 2018, le ministère des Affaires stratégiques a approuvé une subvention de 445 000 dollars à l’Institut d’étude de l’antisémitisme et de la politique mondiale qui a intensifié son rôle de plaidoyer ces derniers mois et a influencé une audience controversée au Congrès avec des présidents des universités d’élite. Cette organisation a également rencontré régulièrement des dirigeants du Congrès et a incité à des enquêtes sur les étudiants manifestant en faveur des Palestiniens.

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