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Jacques Billant a officiellement pris ses fonctions de haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie ce samedi, lors d’une cérémonie organisée à Nouméa. Sa nomination intervient dans un contexte de tensions persistantes sur l’archipel, alors que les discussions sur son futur statut institutionnel connaissent des difficultés.
Une passation de pouvoirs à Nouméa en présence des autorités
La cérémonie officielle s’est déroulée en présence de Manuel Valls, ministre des Outre-mer, ainsi que d’élus locaux et de représentants civils et militaires. Un dépôt de gerbe a marqué symboliquement ce transfert de responsabilité. Jacques Billant, âgé de 59 ans, ancien préfet du Pas-de-Calais, succède ainsi à Louis Le Franc, qui a été nommé préfet du Finistère.
Fort d’une expérience dans plusieurs préfectures ultramarines et d’un passé comme chef de cabinet au ministère de la Justice, Jacques Billant est chargé d’accompagner les collectivités locales et les habitants de la Nouvelle-Calédonie dans un processus de reconstruction, a précisé le haut-commissariat sur son compte X.
Un contexte délicat marqué par des violences et des négociations difficiles
Cette prise de fonction intervient un an après les violentes émeutes de mai 2024 qui ont fait 14 morts et causé plus de deux milliards d’euros de dégâts matériels. Pour rétablir l’ordre, l’ancien haut-commissaire Louis Le Franc avait instauré un couvre-feu qui a duré plus de six mois, en plus d’autres mesures restrictives.
Les discussions concernant le statut institutionnel de la Nouvelle-Calédonie butent actuellement sur des blocages, accentuant les tensions dans le territoire. Le rôle de Jacques Billant consistera notamment à maintenir la sécurité, protéger les personnes et les biens, tout en représentant les intérêts de l’État français.
Les missions du haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie
En tant que représentant de l’État, le haut-commissaire dirige les services étatiques sur le territoire et agit comme préfet de la zone de défense regroupant la Nouvelle-Calédonie ainsi que Wallis-et-Futuna. Sa responsabilité inclut la préservation de l’ordre public dans ce cadre institutionnel délicat, chargé de nombreuses attentes et défis.