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Plus d’un an après l’arrivée de Javier Milei au pouvoir en Argentine, l’ajustement budgétaire qu’il a imposé est d’une ampleur inédite. Ce dernier se traduit par des coupes massives dans les dépenses publiques, une réduction des transferts aux provinces, des licenciements dans la fonction publique, une diminution des retraites, ainsi que des investissements dans les infrastructures, l’éducation et la santé. De plus, des subventions à la consommation d’énergie pour les ménages et les entreprises ont également été réduites. L’objectif affiché de cette politique est clair : restaurer la solvabilité de l’État et enrayer une spirale inflationniste qui dépassait 200 % en 2023.
Une stratégie économique et politique
La stratégie de Milei s’inscrit dans une logique à la fois économique et politique. Il a construit une partie de son discours autour de l’idée d’une victoire contre la *« caste politique »* qu’il considère comme responsable des difficultés économiques du pays. En tant qu’outsider, il se présente comme une alternative à un paysage politique marqué par l’effondrement des partis traditionnels et l’absence d’une opposition structurée. Pour une large partie de la population, il apparaît donc comme la seule option viable.
Les résultats obtenus
Malgré les mesures drastiques, certains résultats positifs commencent à émerger. La monnaie s’est stabilisée, le déficit budgétaire a été réduit et la Banque centrale d’Argentine a réussi à reconstituer ses réserves. Selon le Fonds monétaire international (FMI), la croissance économique devrait s’établir autour de 4,5 % en 2025, malgré la contraction spectaculaire de 2024. Cependant, ces résultats s’accompagnent d’une « thérapie de choc » qui suscite un débat intense entre ceux qui vantent la stabilisation macroéconomique et ceux qui mettent en garde contre le coût social d’un choc récessif majeur.
Les défis à relever
La contraction de l’activité économique et l’effondrement de la consommation sont des conséquences directes des mesures d’austérité. De nombreuses entreprises ont fermé leurs portes, et après une année de coupes budgétaires extrêmes, il semble que l’essentiel de ce qui pouvait être supprimé l’a été. La politique budgétaire actuelle repose sur une rationalisation drastique des dépenses publiques jugées non prioritaires, notamment celles concernées par les infrastructures. L’absence d’entretien et de renouvellement accélère leur dégradation, phénomène souvent invoqué pour justifier des privatisations futures.