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Des révélations troublantes émergent à Toulouse (Haute-Garonne) à moins d’un an des prochaines élections municipales. Une enquête publiée par Mediacités Toulouse s’appuie sur près de 200 documents suggérant que des membres du cabinet du maire sortant, Jean-Luc Moudenc, ont été impliqués dans sa campagne de 2020. Ce dernier, ancien candidat des Républicains, vise un nouveau mandat après avoir reconquis la mairie en 2014 après une défaite en 2008.
Utilisation des fonds publics en question
Selon les informations révélées, des employés de la mairie auraient consacré leur temps de travail à des actions de campagne, une pratique interdite. Les documents indiquent que des réunions préparatoires pour des événements électoraux ont été tenues dans les locaux de la mairie et de Toulouse Métropole, avec l’aide de collaborateurs payés par les collectivités.
Des pratiques controversées
Une source anonyme a décrit la situation comme « un système bien rodé avec des effectifs quasiment mobilisés à temps plein sur la campagne ». Cette situation pourrait potentiellement être qualifiée de détournement de fonds publics, selon un spécialiste du droit pénal interrogé par Mediacités. Ce dernier rappelle que des cas similaires lors des élections régionales de 2015 avaient conduit à la mise en examen d’Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine.
Réponse de l’entourage de Moudenc
Pierre Esplugas-Labatut, adjoint au maire et porte-parole de la campagne de Jean-Luc Moudenc, a réagi en dénonçant un « acharnement » de la part de Mediacités. Il affirme que cette publication est motivée par des enjeux politiques en vue des prochaines élections municipales. Sur le fond, il considère que la participation personnelle de membres du cabinet à une campagne électorale est « très classique ».