À l’Assemblée nationale, une journée jugée majeure est consacrée à la fiscalité du patrimoine et à la réforme des retraites. Le débat porte sur la taxe Zucman et les propositions gouvernementales, avec des réactions contradictoires venant de la gauche et de la droite. Les parlementaires doivent aussi se prononcer sur la possibilité de suspendre partiellement la réforme des retraites. Dans ce contexte, les échanges promettent d’être animés tout au long de la journée.
À l’Assemblée, la fiscalité du patrimoine et la taxe Zucman au cœur des débats
Dès 9 h, les députés rouvriront les débats sur le projet de budget de l’Etat, avec la question sensible de la fiscalité du patrimoine et la désormais fameuse taxe Zucman, après avoir approuvé ces derniers jours plusieurs taxes sur les grandes entreprises ou les géants des technologies.
Signe de l’importance du moment, le Premier ministre Sébastien Lecornu devrait se rendre à l’Assemblée dans la journée pour participer aux débats, selon son entourage, et « La journée est majeure », souligne un ministre. Au menu: une taxe sur certaines holdings et des propositions de toutes bords; le RN et le MoDem proposeront leurs versions d’un impôt sur la fortune.
La gauche est divisée: « Zucman ça passe pas », estiment des députés PS, et certains envisagent un impôt minimal sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, tandis que d’autres veulent un compromis plus large. « Zucman, c’est non, ni light ni hard ni rien du tout », a martelé Marine Le Pen, patronne du RN.

Suspense sur les retraites et le vote en commission
Parallèlement, la commission des Affaires sociales examinera toute la journée le budget de la Sécurité sociale. Les enjeux restent techniques mais le sort de la réforme des retraites est en jeu: si une majorité à l’Assemblée se dégage pour abroger la réforme, le destin de l’article en commission serait incertain.
Des partis d’opposition et du centre pourraient s’allier à des amendements de repli ou à une suspension, tandis que d’autres restent opposés à toute suspension. « Hélas Macron a raison, c’est un décalage et non pas une suspension, qui quelque part entérine les 64 ans », souligne Danielle Simonnet.
Selon une source au groupe RN, le RN devrait voter pour la suspension selon une source au groupe, tout comme les socialistes; mais les Insoumis ne voteront pas l’article en commission. « Si cela rapporte autant que la taxe Zucman, nous le regardons », a affirmé Boris Vallaud, le président des députés PS.

Le paysage parlementaire reste donc profondément polarisé, et les jours qui suivent détermineront si une solution de compromis émerge autour de la taxe Zucman et des mesures relatives à la réforme des retraites.
 
			        