Home ActualitéJugement aux États-Unis : Meta peut entraîner son IA avec 200 000 livres

Jugement aux États-Unis : Meta peut entraîner son IA avec 200 000 livres

by Sara
France, États-Unis

Un juge américain a récemment statué en faveur de Meta, la société mère de Facebook, en rejetant les allégations selon lesquelles l’entraînement de son modèle d’intelligence artificielle, Llama, sur 200 000 livres violait les droits d’auteur des auteurs concernés. Le juge Vincent Chhabria a conclu que Meta avait agi dans le cadre d’un « usage loyal ».

Les accusations contre Meta

Les plaintes ont été déposées par plusieurs auteurs, dont des figures connues comme Sarah Silverman et Junot Díaz. Ils affirment que Meta a violé leurs droits d’auteur en utilisant leurs œuvres dans le cadre de l’entraînement de son IA. Selon les accusations, l’entreprise aurait téléchargé plus de 81,7 téraoctets de livres piratés pour alimenter ses modèles d’intelligence artificielle.

La décision du juge

Le juge Chhabria a estimé que l’utilisation par Meta d’un ensemble de données comprenant près de 200 000 livres, y compris ceux des plaignants, pouvait être considérée comme un usage loyal. Cette décision fait écho à un jugement similaire rendu dans une affaire impliquant Anthropic et son modèle Claude.

Un porte-parole de Meta a exprimé sa satisfaction quant à la décision, affirmant que les modèles d’IA à code source ouvert favorisent l’innovation et la créativité et que l’usage loyal est un cadre juridique essentiel pour le développement de ces technologies.

Les arguments des plaignants et de Meta

Les plaignants soutiennent que les actions de Meta constituent une violation généralisée des droits d’auteur. En revanche, Meta a déclaré que les livres piratés n’avaient aucune « valeur économique » individuelle. Le juge a rejeté l’argument selon lequel Meta aurait commis un « piratage total » en construisant son modèle.

Il a noté que Llama ne peut pas créer de copies de plus de 50 mots, ce qui le rend « transformatif ». Cependant, le juge a reconnu que l’IA pourrait potentiellement nuire au marché des œuvres originales si elle devait générer de nombreuses copies à bas prix.

Conséquences et réactions

Malgré la décision, le juge a précisé que les plaignants n’avaient pas prouvé que leurs ventes de livres avaient diminué en raison de l’usage de Llama. Il a souligné que les plaintes reposaient principalement sur des spéculations, sans preuve empirique. Les détenteurs de droits d’auteur continuent de poursuivre en justice des entreprises d’IA pour violation de leurs droits d’auteur.

Boies Schiller Flexner LLP, représentant des plaignants, a exprimé son désaccord avec le verdict, affirmant que les entreprises d’IA ne peuvent pas utiliser des œuvres protégées sans autorisation. Ils soulignent les antécédents de Meta en matière de piratage d’œuvres protégées par le droit d’auteur.

La situation juridique actuelle

Les ingénieurs de Meta auraient utilisé BitTorrent pour télécharger une quantité massive de données, ce qui soulève encore des questions sur le respect des droits d’auteur. Bien que la plainte concernant l’apprentissage de l’IA ait été rejetée, le juge n’a pas statué sur l’utilisation de torrents, laissant cette question ouverte.

Le débat sur l’usage loyal et le respect des droits d’auteur dans le domaine de l’intelligence artificielle reste d’actualité, les décisions judiciaires futures pouvant avoir des répercussions significatives sur l’industrie.

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