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Les tensions entre le ministre de la Justice, Nordio, et l’Association nationale des magistrats (ANM) se intensifient alors que le processus d’approbation de la réforme de la justice en France avance rapidement. Les critiques fusent de la part du Conseil supérieur de la magistrature et du syndicat des juges, deux entités représentatives de la profession.
Le document de 1994 et ses implications
L’ANM a récemment mis en lumière un document datant de 1994, où Nordio exprimait son opposition à la séparation des carrières entre magistrats ayant des fonctions judiciaires et ceux chargés de l’accusation. Ce document, signé par 1 500 magistrats, souligne l’importance de l’indépendance du procureur par rapport à l’exécutif, considérée comme une garantie de la légalité et de l’égalité devant la loi.
Les réponses de Nordio face aux critiques
En réponse aux critiques, Nordio a déclaré : « À cette époque, j’étais contre la séparation des carrières car je souhaitais que la magistrature reste unie, surtout durant les périodes de crise comme celles des attentats et des scandales de corruption. » Il évoque un incident personnel survenu en 1995, qui l’a conduit à revoir sa position sur la question.
Un conflit persistant au sein du CSM
La journée a également été marquée par un affrontement au sein du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) concernant le cas de Piccirillo, avec une décision en faveur des magistrats. Cette décision a été prise malgré les objections des membres laïcs de droite, qui avaient précédemment boycoté les débats.
Accusations sur la rapidité des décisions
Les représentants de la droite ont accusé le CSM d’agir trop rapidement sur le dossier, suggérant que cela coïncidait avec l’approbation récente de la réforme judiciaire. Ils affirment que le CSM ne devrait pas être perçu comme une simple extension de l’ANM.
La réponse de la présidence du CSM
Tullio Morello, président de la Première commission, a défendu les décisions du Conseil, affirmant qu’il est capable de résister aux pressions internes et externes. Marcello Basilico, un autre membre, a ajouté que les divergences au sein de la magistrature ne devraient pas influencer les décisions disciplinaires.
Réactions à l’attaque contre la section disciplinaire
Nordio a également réagi à l’appel à la « sérénité » de la présidente de la Cour de cassation, Margherita Cassano, qui a jugé incompréhensible l’attaque contre la section disciplinaire du CSM. Il a insisté sur le fait qu’une véritable sérénité ne pourra être atteinte que lorsque l’affaire Palamara aura été entièrement éclaircie.