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L’activiste « panafricaniste » Kemi Seba a officiellement annoncé sa candidature à la présidence du Bénin pour les élections de 2026. Cette déclaration a été faite le 5 janvier lors d’une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux, après avoir promis une année *« incandescente »* au président béninois, Patrice Talon, le 23 décembre dernier.
Un parcours controversé
Âgé de 42 ans, Kemi Seba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, s’est transformé en un opposant engagé au Bénin. Ancien leader d’un groupuscule antisémite en France, il s’est récemment positionné contre le gouvernement béninois en accusant Patrice Talon de mauvaise gouvernance et de *« persécution »* de ses opposants. Dans sa vidéo, il a déclaré : *« Le Bénin connaît une crise sociale sans précédent (…) qui favorise les plus riches pendant que la quasi-totalité du peuple vit dans des conditions qui dépassent l’entendement. »*
Hostilité envers la France
Kemi Seba est connu pour sa critique virulente des pays occidentaux, notamment de la France. En 2017, il a fait sensation en brûlant un billet de 5 000 francs CFA, qu’il considère comme un symbole du néocolonialisme. Son discours résonne particulièrement auprès de la jeunesse africaine, lui permettant de rassembler plus de 1,3 million d’abonnés sur Facebook et 340 000 sur TikTok.
Liens avec la Russie et les juntes sahéliennes
Depuis 2020, Seba est devenu un fervent défenseur des juntes au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger, qui ont rompu leurs liens avec la France. Il est également perçu comme un porte-voix de la Russie dans cette région. Une enquête a révélé qu’il a été rémunéré à hauteur de 440 000 dollars en 2018 et 2019 par Evgueni Prigogine, l’ancien patron du Groupe Wagner.
Les défis de sa candidature
Alors que le président Talon a déclaré qu’il ne se représenterait pas pour un troisième mandat, la route vers la présidentielle de 2026 reste semée d’embûches pour Kemi Seba. Les modifications récentes du code électoral exigent que les candidatures indépendantes soient parrainées par un parti politique et par au moins 28 élus, ce qui n’est pas encore le cas pour lui. De plus, son poids électoral demeure incertain, étant donné qu’il n’a jamais occupé de charge politique au Bénin.