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Köpenicker Blutwoche : Le Terrorisme Nazi à Berlin

by Sara
Köpenicker Blutwoche : Le Terrorisme Nazi à Berlin
Allemagne

La « Köpenicker Blutwoche », qui a débuté le 21 juin 1933, constitue un exemple tragique du terrorisme nazi à Berlin. Cette période a été marquée par des actes de violence inouïs, où environ 500 opposants politiques ont été brutalement torturés sous les yeux du public par des membres de la SA (Sturmabteilung).

Une violence orchestrée

La brutalité de cette opération a été dirigée par des groupes paramilitaires de la SA, sous le commandement d’Herbert Gehrke. Les rapports médicaux post-mortem révèlent des atrocités inimaginables. Par exemple, Josef Spitzer, membre du KPD, a subi des blessures graves infligées par des armes contondantes, laissant son corps dans un état catastrophique.

Les victimes de la terreur

Les victimes de cette chasse aux sorcières incluaient des communistes, des socialistes, des syndicalistes et des juifs. Au moins 23 personnes furent tuées durant ces événements. Parmi les figures éminentes qui ont été torturées, on trouve Johannes Stelling, ancien ministre-président en Mecklembourg-Schwerin, et Paul von Essen, secrétaire du syndicat des métallurgistes allemands.

Contexte historique

Cet épisode de violence a eu lieu peu après que Adolf Hitler a été nommé chancelier le 30 janvier 1933. La terreur de la SA s’est rapidement répandue sur tout le pays, avec la création de camps de concentration dès mars 1933 à Oranienburg. L’historien Yves Müller qualifie la Köpenicker Blutwoche de « complexe criminel le plus connu de la phase de sécurisation du pouvoir » des nazis.

Un échec de la société civile

Les événements de cette semaine fatidique illustrent également un échec total de la société civile, comme l’indique l’historien Stefan Hördler. Il souligne que cette violence visait non seulement à intimider les dissidents, mais aussi à montrer à la population que l’État nazi était résolu à réaliser son objectif d’une « communauté populaire » par tous les moyens nécessaires.

Le cas tragique de la famille Schmaus

Parmi les victimes figurent Johann et Anton Schmaus, père et fils, qui ont été attaqués chez eux. Johann, un ancien menuisier et secrétaire de syndicat, a été tué par des membres de la SA. Son fils Anton, dans un acte de légitime défense, a tué deux des agresseurs avant de s’échapper. Malheureusement, Johann a été retrouvé mort, pendu pour simuler un suicide.

Les lieux de souffrance

Un des lieux de torture se trouvait à l’adresse actuelle de Pohlestraße 13, anciennement l' »SA-Lokal Demuth », où des cris de douleur étaient audibles dans tout le quartier. Le propriétaire, Bruno Demuth, a même fait fonctionner le moteur de sa moto pour couvrir ces hurlements.

Conséquences judiciaires

En 1947 et 1948, plusieurs membres de la SA ont été condamnés à des peines de prison, mais un grand nombre de responsables ont échappé à la justice. De nombreux coupables ont fui vers l’Ouest, et les autorités de l’époque ont peiné à poursuivre ceux qui avaient commis ces crimes horribles.

Kunstausstellung im ehemaligen DDR-Gefängnis

Ces événements tragiques demeurent un chapitre sombre de l’histoire allemande, rappelant les dangers des régimes totalitaires et de la violence politique.

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