Table of Contents
Pour relancer à 5 % cette année une croissance à l’arrêt depuis 2023, le gouvernement chinois souhaite stimuler la demande intérieure en mettant en œuvre un « plan d’action spécial » qui a pour objectif d’augmenter les salaires et les retraites.
Un plan d’action spécial pour la consommation
Le Conseil des affaires de l’État chinois a récemment présenté un *« plan d’action spécial »* ayant pour but de *« soutenir la consommation de manière vigoureuse, d’élargir la demande domestique dans toutes les directions, améliorer la capacité à consommer en augmentant les revenus et diminuant les complications »*. Ce plan propose d’augmenter les revenus des populations urbaines et rurales. Parmi les mesures envisagées, on note une réforme du logement destinée à améliorer les revenus des agriculteurs, ainsi qu’une augmentation des pensions de retraite.
Mesures sociales et économiques
Le gouvernement prévoit également la création d’un système de garde d’enfants subventionné, ainsi que la protection légale des droits au repos et aux vacances des travailleurs. Ces initiatives visent à renforcer le soutien aux couches les plus vulnérables de la société.
Depuis 2022, la Chine traverse une crise immobilière qui a affecté sa population. Pour y remédier, plusieurs mesures de relance ont déjà été mises en place. L’été dernier, la Chine avait débloqué 20 milliards d’euros pour offrir des coupons à sa population afin de soutenir les marchés automobile et électroménager. Cependant, cela s’est avéré insuffisant, avec une augmentation des ventes de détail de seulement 3,5 % en 2024, contre plus de 7 % l’année précédente.
Défis liés aux exportations
Pour atteindre ses objectifs de croissance, la Chine comptait auparavant sur ses exportations, qui ont atteint un record de 3 400 milliards d’euros en 2024. Néanmoins, les mesures commerciales imposées par Donald Trump ont modifié la donne. Le président américain a instauré une taxe supplémentaire de 20 % sur tous les produits chinois, ainsi qu’un droit de douane de 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium.
En réponse, Pékin a réagi en imposant des taxes de 10 à 15 % sur certains produits agricoles américains, dont le soja, le maïs, le blé et le bœuf. Le mois dernier, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a souligné que la Chine attachait *« une grande importance à sa relation avec l’Union européenne en la considérant comme un partenaire stratégique global »*.
