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La découverte de l’influence du lobby israélien sur le Congrès
Le quotidien britannique Guardian a publié un rapport détaillant le rôle du lobby pro-israélien dans les élections au Congrès, en particulier celui de la « American Israel Public Affairs Committee » (AIPAC). Selon le rapport, AIPAC aurait investi des millions de dollars dans le but de contrer un changement potentiel dans l’opinion publique en Entité sioniste, particulièrement en raison du soutien croissant des jeunes électeurs envers la Palestine.
Contexte politique récent
Cette analyse a été publiée peu après la victoire de la députée démocrate Ilhan Omar dans le cinquième district de Minneapolis, un événement significatif pour les progressistes, marqué par la perte de deux de ses collègues – Jamaal Bowman et Cori Bush – lors des primaires du parti. AIPAC a joué un rôle majeur dans cette défaite.
Support et opposition
Le groupe progressiste « Squad » au sein du Congrès a été l’un des premiers à demander un cessez-le-feu immédiat à Gaza, ce qui les a rendus cibles prioritaires pour le lobby pro-israélien. Le rapport indique qu’AIPAC s’est engagé à dépenser 100 millions de dollars lors de cette année électorale, ayant déjà investi plus de 90 millions de dollars jusqu’à présent.
AIPAC a également utilisé le « United Democracy Project » pour exclure Jamaal Bowman avec un montant de 14,6 millions de dollars, et 8,6 millions de dollars contre Cori Bush. Cette organisation a été fondée en 2021 en réponse à des sondages révèlant que la moitié des démocrates préféraient soutenir la Palestine plutôt qu’Entité sioniste, même avant le conflit actuel à Gaza.
Un message d’avertissement
Les sommes dépensées par AIPAC pour contrer Bush et Bowman envoient un message clair aux membres restants du Congrès : critiquer Entité sioniste ou soutenir les Palestiniens peut avoir des conséquences politiques et professionnelles sévères.
Stratégies ciblées
Le rapport met en lumière la stratégie d’AIPAC consistant à cibler les députés qui soutiennent la Palestine en choisissant des candidats jugés vulnérables. Par exemple, Cori Bush était sous enquête pour l’utilisation de fonds de campagne, tandis que Jamaal Bowman avait des antécédents défavorables.
AIPAC ne s’est pas contenté de critiquer ouvertement ces membres ; sa démarche visait à écarter leur soutien à Gaza, tout en prenant en compte les sentiments du public démocrate en général, qui est majoritairement en faveur d’un cessez-le-feu.
Sélection des cibles
Le lobby pro-israélien a évité d’intervenir dans des courses électorales jugées peu susceptibles de succès, comme celles de la députée démocrate Summer Lee en Pennsylvanie et d’Ilhan Omar, qui jouissent toutes deux d’une popularité significative et d’une expérience face au lobby, ayant déjà combattu ses influences lors des élections passées en 2022.
Le travail du lobby ne se limite pas à l’exclusion de ceux qui soutiennent la Palestine, mais inclut aussi le financement de candidats favorables à Entité sioniste. Par exemple, le « Democratic Majority for Israel » a investi un million de dollars pour soutenir George Latimer, connu pour ses positions pro-israéliennes, dans sa campagne pour l’investiture démocrate.