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À l’occasion de la Journée internationale des femmes, qui se déroulera ce samedi, des femmes du monde entier manifesteront pour leurs droits. Bien que des progrès aient été réalisés, l’égalité réelle entre les sexes reste à atteindre en 2025. En effet, la haine envers les femmes augmente, comme le souligne le président allemand Frank-Walter Steinmeier. Les femmes subissent de plus en plus de violences sur Internet, tandis qu’aux États-Unis, certaines entreprises abandonnent leurs programmes d’égalité. Dans ce contexte, le président américain Donald Trump rend la toxicité masculine socialement acceptable. Annalena von Hodenberg, directrice de l’ONG HateAid, évoque les dangers de cette toxicité masculine et son impact sur les violences numériques envers les femmes.
Une montée de la haine envers les femmes
Dans une interview, von Hodenberg souligne que Trump a ouvertement promu la toxicité masculine non seulement durant sa campagne présidentielle de 2024, mais également pendant son premier mandat. Ses propres accusations de violences sexuelles et son attitude à leur égard ont alimenté une nouvelle vague d’idéologies misogynes. Selon von Hodenberg, cela a conduit à l’émergence d’un mouvement anti-femmes qui se renforce, en particulier dans les espaces numériques, où la violence non seulement virtuelle mais aussi physique est en augmentation.
Une augmentation de la violence numérique
Cette dynamique a des conséquences directes sur la violence numérique. Von Hodenberg constate une augmentation des attaques misogynes en ligne, particulièrement durant la période électorale de Trump. Cela montre une normalisation inquiétante de la violence digitale, tant chez les agresseurs que chez les victimes, qui ressentent un changement dans l’atmosphère sociétale, rendant cette violence apparemment acceptable.
Des inégalités persistantes
En Allemagne, les femmes gagnent environ 18 % de moins que les hommes, une disparité que le Equal Pay Day vise à dénoncer. Certaines entreprises commencent à prendre des mesures pour remédier à cette inégalité, mais le chemin reste long.
Liberté d’expression et ses limites
Von Hodenberg souligne également que, bien que Trump se présente comme un défenseur de la liberté d’expression, la réalité aux États-Unis est tout autre. La critique de la gouvernance est souvent réprimée, les journalistes étant exclus s’ils posent des questions dérangeantes. De plus, sur des plateformes comme X, des utilisateurs qui critiquent les politiques de Trump font face à des interdictions. En contraste, la législation européenne, comme la loi sur les services numériques, vise à protéger la dignité humaine et l’intégrité des élections, assurant que des plateformes telles que Meta ou X prennent leurs responsabilités au sérieux et minimisent les risques pour nos valeurs fondamentales.
Un appel à l’action pour les femmes
En conclusion, von Hodenberg adresse un message fort aux femmes partout dans le monde : les luttes de leurs mères et grands-mères pour les droits des femmes peuvent être remises en question. Les femmes, représentant plus de 50 % de la population, possèdent un pouvoir électoral et la capacité de faire entendre leur voix dans la rue. Elle appelle à une résistance quotidienne contre la violence et l’inégalité, en ligne comme hors ligne.