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La Norvège est évoquée comme garante potentielle d’un prêt européenne destiné à Kiev, alors que l’UE explore des options de financement pour l’effort de guerre contre la Russie. Le coût total estimé de l’effort entre 2026 et 2029 est d’environ 335 milliards d’euros, avec un prêt autonome d’environ 140 milliards d’euros financé par des avoirs russes gelés. L’enjeu est d’éviter de fragiliser les budgets nationaux tout en respectant les cadres juridiques et les objections de plusieurs États membres. Des économistes norvégiens avancent que le fonds souverain du pays, fort de plus de 1 700 milliards d’euros, pourrait garantir cette garantie.
Un prêt de 140 milliards d’euros et le coût total de l’effort
Selon The Economist, l’effort ukrainien pourrait atteindre 335 milliards d’euros entre 2026 et 2029. L’UE envisage toutefois d’établir un prêt de 140 milliards d’euros, garanti par les avoirs russes gelés; Kiev rembourserait si la Russie exige réparation à la fin du conflit. Sans ce recours, les États membres devraient financer seuls l’Ukraine ou emprunter sur les marchés, a prévenu Ursula von der Leyen devant le Parlement européen. La Belgique est réticente à utiliser les avoirs russes, craignant des représailles, et réclame une clause de solidarité.

La Norvège en tant que garant via son fonds souverain
La proposition repose sur le fonds souverain norvégien, qui dépasse les 1 700 milliards d’euros et pourrait couvrir une partie du risque de crédit pour le prêt de l’UE.
Les économistes Havard Halland et Knut Anton Mork soulignent que la Norvège s’est largement enrichie grâce à la flambée des prix du gaz après le déclenchement du conflit. « Le gouvernement a transformé le pays en profiteur de guerre », affirment-ils.
Les travaux du Parti travailliste au pouvoir ont entamé des discussions avec l’UE; Arild Hermstad, le chef des écologistes, déclare : « Nous avons tant gagné d’argent du fait de cette guerre que c’est tout simplement une obligation morale », et leur soutien pourrait conditionner le vote du budget 2026.
Réactions et incertitudes politiques
Le cadre est encore incertain: l’UE espère un accord lors du sommet des 18 et 19 décembre; la Belgique demeure particulièrement préoccupée par les risques et demande des clauses de solidarité. D’autres pays, comme l’Allemagne et la France, restent partagés sur l’usage des avoirs russes gelés, tandis que certains soutiennent des garanties alternatives.