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Un mois après la signature d’un projet d’accord qualifié « historique » par le président de la République, l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie traverse un nouveau soubresaut politique. Ce mercredi, les indépendantistes du FLNKS ont acté leur rejet du texte noué dans un hôtel de Bougival, le 12 juillet, sous la houlette du ministre des Outre-mer, Manuel Valls.
Contenu du projet et arguments des opposants
Le document de 13 pages prévoit notamment la création d’un « État de Nouvelle-Calédonie » doté d’une loi fondamentale, d’une nationalité calédonienne et de la compétence en matière de relations internationales. Cependant, le « projet d’accord de Bougival » est jugé incompatible « avec les fondements et acquis de notre lutte » par Dominique Fochi, secrétaire général de l’Union calédonienne et membre du bureau politique du FLNKS, lors d’une conférence de presse à Nouméa.
- État de Nouvelle-Calédonie et statut juridique posé par une loi fondamentale.
- Nationalité calédonienne et cadre institutionnel distinct.
- Compétence en matière de relations internationales.
Le mouvement plaide désormais pour de nouvelles discussions avec l’État sur la base des accords de Nouméa et la tenue des élections provinciales dès novembre, espérant potentiellement rebattre les cartes des équilibres politiques locaux.
Vers de nouvelles discussions et élections provinciales
La proposition vise à relancer le dialogue sur le cadre institutionnel en vigueur et à réévaluer les échéances électorales locales. Pour les signataires, il s’agit de redéfinir les bases des relations entre l’État et les collectivités calédoniennes tout en préservant les acquis du processus de décolonisation.
Réaction de Manuel Valls et perspective
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le ministre des Outre-mer a regretté un choix jugé « incompréhensible » tout en restant ouvert à de nouveaux échanges pour tenter de sauver le projet de Bougival. Il prévoit de se rendre en Nouvelle-Calédonie la semaine prochaine afin de poursuivre le dialogue.
Réaction des signataires et contexte militant
Dès le mois de juillet, l’enthousiasme suscité par la signature du texte a rapidement été douché du côté des indépendantistes. Chaque force signataire était retournée dans l’archipel pour défendre le projet auprès de sa base, mais les négociateurs du FLNKS ont dû faire face à la colère des militants, particulièrement en raison de l’absence d’un référendum sur l’indépendance dans le texte de référence. Roch Wamytan, l’un des négociateurs du FLNKS, affirme : « On était condamnés à une mort politique. » L’avenir de la Nouvelle-Calédonie s’obscurcit à nouveau.