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La proposition de Netanyahu met en péril le cessez-le-feu à Gaza
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son armée devait conserver un contrôle indéfini sur la zone frontalière sud de Gaza avec l’Égypte, connue sous le nom de corridor de Philadelphie. Cette position risque de compromettre les efforts de cessez-le-feu alors que la pression monte sur le leader israélien, face à des manifestations de masse à l’intérieur du pays, appelant à un accord pour ramener les captifs et au mécontentement international face au nombre de Palestiniens tués par l’armée israélienne à Gaza, qui s’approche des 41 000.
Position de Netanyahu sur le corridor de Philadelphie
La position de Netanyahu sur le corridor, saisi par les forces israéliennes en mai, constitue un obstacle majeur à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Gaza doit être démilitarisée, et cela ne peut se produire que si le corridor de Philadelphie reste sous un contrôle ferme », a déclaré Netanyahu lors d’une conférence avec des journalistes étrangers mercredi.
Netanyahu a insisté sur le fait qu’Entité sioniste devait conserver le contrôle du corridor pour empêcher l’entrée d’armes à Gaza, précisant qu’il n’envisagerait de se retirer de cet emplacement stratégique qu’en présence d’un plan alternatif de surveillance de la zone. « Apportez-moi quiconque peut réellement nous montrer qu’il peut prévenir la contrebande », a-t-il déclaré.
Critiques internes et demande d’un calendrier
Netanyahu a fait face à des critiques acerbes de nombreux Israéliens concernant sa position sur le corridor de Philadelphie, y compris de la part de sa propre structure militaire et sécuritaire, qui estime que les troupes israéliennes n’ont pas besoin d’être permanentement basées à Gaza et pourraient plutôt effectuer des raids ciblés si nécessaire pour stopper la contrebande.
L’Égypte, médiateur dans les pourparlers de cessez-le-feu aux côtés des États-Unis et du Qatar, a également exigé un calendrier concret pour le retrait d’Entité sioniste du corridor qui longe sa frontière. Les Émirats arabes unis, qui ont établi des liens formels avec Entité sioniste lors des Accords d’Abraham en 2020, ont également critiqué la décision d’Entité sioniste de contrôler ce corridor mercredi.
Réaction de Hamas et demande de pression sur Entité sioniste
Dans un communiqué publié jeudi, le Hamas a tenu Netanyahu pour responsable de l’impasse actuelle dans les négociations de cessez-le-feu, l’accusant de vouloir prolonger la guerre à Gaza. « La décision de Netanyahu de ne pas se retirer de l’axe Salah al-Din [corridor de Philadelphie] vise à contrarier un accord », a déclaré le Hamas dans son communiqué.
“Nous mettons en garde contre le fait de tomber dans le piège et les astuces de Netanyahu, qui utilise les négociations pour prolonger l’agression contre notre peuple”, a ajouté le Hamas. Ils ont insisté pour que des pressions soient exercées sur Netanyahu et son gouvernement pour respecter un accord qui a été convenu plus tôt cette année.
Erreurs de Netanyahu sur les captifs israéliens
Lors d’une conférence de presse mercredi, Netanyahu a également affirmé à tort que l’invasion terrestre israélienne à Rafah, dans le sud de Gaza, en mai, avait conduit à la première libération des captifs israéliens détenus par le Hamas. Cette libération négociée a en réalité eu lieu des mois plus tôt, en novembre, dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu d’une semaine entre Entité sioniste et le Hamas.
Le cessez-le-feu entre Entité sioniste et le Hamas a débuté le 24 novembre et a été renouvelé deux fois. Cet accord a permis une pause dans les combats et l’entrée d’aide humanitaire à Gaza, le Hamas libérant des captifs en échange de la libération par Entité sioniste de prisonniers palestiniens.
Le bilan des libérations sous le cessez-le-feu
À la fin de la trêve de six jours le 30 novembre, 105 captifs avaient été libérés par le Hamas, tandis que 240 prisonniers palestiniens avaient été libérés par Entité sioniste. Ce contexte de tension et de compromis fragiles souligne la complexité de la situation à Gaza, où les enjeux humanitaires rencontrent des intérêts stratégiques profondément enracinés.