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La reddition allemande à Saint-Nazaire, fin de la France occupée

by Sara
France

Le 11 mai 1945, la reddition allemande à Saint-Nazaire marque la fin officielle de l’occupation en France. Cette ultime capitulation, moins connue que celle du Haut commandement allemand, clôt un chapitre majeur de la Seconde Guerre mondiale en Europe occidentale.

La dernière forteresse du mur de l’Atlantique

Contrairement à une idée répandue, le dernier bastion allemand en France ne se situait pas sur le Rhin, mais bien sur la côte atlantique. Saint-Nazaire, aux côtés de ports fortifiés comme La Rochelle et Lorient, constituait une pièce maîtresse du mur de l’Atlantique, cette série de défenses côtières destinées à empêcher un débarquement allié.

La poche de Saint-Nazaire fut libérée le 11 mai 1945, soit deux jours après La Rochelle et un jour après Lorient. Cette libération tardive intervient trois jours après la capitulation générale des forces allemandes en Europe, démontrant la résistance acharnée de ces dernières citadelles nazies.

La reddition historique à Bouvron

Le général Hans Junck, commandant des forces allemandes à Saint-Nazaire depuis septembre 1944, rencontra son homologue américain Herman Kramer dans la plaine du Grand Clos, à Bouvron. Sur ce terrain épargné par les combats, à 10 heures précises, il remit symboliquement son pistolet, acte officiel de reddition.

Ce moment fut immortalisé par une photographie devenue emblématique, témoignant de la fin d’une résistance qui rassemblait environ 28 000 soldats allemands déposant les armes. Onze mois après le débarquement en Normandie, la libération de la France s’achevait enfin.

Le général allemand Hans Junck remet son pistolet à son homologue américain Herman Kramer, le 11 mai 1945, sur la prairie du Grand Clos à Bouvron.

Le général allemand Hans Junck remet son pistolet à son homologue américain Herman Kramer, le 11 mai 1945, sur la prairie du Grand Clos à Bouvron. © ECPAD, Pierre Guille

Un épisode méconnu de la libération

Quatre-vingts ans plus tard, cette dernière page de la Seconde Guerre mondiale en France reste largement méconnue du grand public. Elle illustre cependant la persistance d’une résistance allemande dans le Grand Ouest, où plusieurs ports avaient été aménagés en bases sous-marines redoutables par l’Allemagne nazie.

La libération incomplète de ces poches témoigne des enjeux stratégiques spécifiques de la région, ainsi que de la complexité militaire et politique du dénouement du conflit en Europe.

source:https://www.lefigaro.fr/nantes/le-11-mai-1945-les-dernieres-forces-allemandes-en-france-se-rendent-pres-de-saint-nazaire-20250511

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