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La réponse à la grippe aviaire menacée par les coupes budgétaires

by Sara
France

La grippe aviaire entraîne une hausse record des prix des œufs et représente un risque croissant pour la santé humaine. Cependant, les coupes budgétaires et les restrictions imposées par la Maison-Blanche nuisent à la réponse des responsables de la santé publique, alors que la nouvelle administration n’a pas encore présenté de stratégie claire pour freiner la propagation du virus.

Restrictions de communication et incertitude budgétaire

Les responsables de la santé publique aux niveaux étatique et local n’ont pas reçu de mises à jour régulières sur la grippe aviaire de la part des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) depuis plusieurs semaines, après que le président Donald Trump a gelé presque toutes les communications externes de l’agence. Ce n’est que récemment que certaines de ces communications ont recommencé.

Des coupes de financement généralisées et de nouvelles restrictions sur les subventions des National Institutes of Health ont également créé une incertitude parmi les chercheurs en maladies infectieuses et les responsables de la santé locale, qui ne savent pas quelles ressources seront disponibles à l’avenir. De plus, les coupes au sein de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) ont limité la surveillance du virus à l’étranger.

Un moment critique pour la santé publique

Le virus de la grippe aviaire a décimé les populations de volailles, provoquant une augmentation des prix des œufs de plus de 100 % en quelques mois. Il montre également des signes d’évolution pour prospérer dans diverses espèces, y compris un nouveau variant détecté chez des bovins laitiers ce mois-ci. Bien qu’aucune transmission entre humains ne soit actuellement observée, au moins 68 personnes aux États-Unis ont contracté la grippe aviaire et une personne est décédée, selon le CDC. Les chercheurs s’inquiètent que plus le virus se reproduit, plus il a de chances de développer une mutation facilitant la transmission entre humains.

Réactions des autorités et des experts

Stephen Morrison, directeur du centre de politique de santé mondiale au Center for Strategic and International Studies, a déclaré : « Cela devient de plus en plus dangereux et urgent, et la communauté scientifique tire la sonnette d’alarme. » Cependant, malgré ces préoccupations, le gouvernement ne semble pas agir avec la rapidité et la détermination nécessaires.

La Maison-Blanche n’a pas répondu à une demande de commentaire sur sa stratégie pour traiter la grippe aviaire. Brooke Rollins, récemment confirmée comme secrétaire à l’Agriculture, a indiqué qu’elle annoncerait dans les jours à venir un plan concernant les prix des œufs.

Inquiétudes des responsables de la santé publique

Michael Kilkenny, responsable du département de santé de Huntington en Virginie-Occidentale, a exprimé son inquiétude : « Nous ne savons tout simplement pas ce qui se passe actuellement. » Cette absence de communication complique également la tâche des petits départements de santé dans les zones rurales, qui dépendent des informations venues des CDC pour informer les éleveurs.

Appels à une réponse fédérale renforcée

Des responsables de l’industrie agricole et des chercheurs en maladies infectieuses demandent au gouvernement fédéral d’intensifier sa réponse par des tests élargis, des financements pour mieux comprendre le virus et développer de nouveaux traitements, ainsi qu’une assistance accrue pour les éleveurs laitiers. Le groupe United Egg Producers exhorte le gouvernement à consacrer davantage de ressources à la recherche sur la propagation du virus et à développer des vaccinations plus efficaces pour les animaux.

Perte d’animaux et réponse tardive

Selon l’organisation, l’industrie a perdu plus de 100 millions de poules pondeuses depuis 2022, dont plus de 29 millions au cours des quatre derniers mois. Une fois qu’un troupeau est infecté par la souche hautement pathogène de la grippe aviaire, le virus se propage rapidement, et la plupart des oiseaux infectés en meurent.

Préoccupations futures

Les chercheurs craignent que les États-Unis manquent de temps pour renforcer leur réponse. Erin Sorrell, chercheuse principale au Johns Hopkins Center for Health Security, a averti : « Si nous n’agissons pas maintenant, nous ne faisons que donner au virus plus d’opportunités de continuer à s’adapter et à évoluer potentiellement en quelque chose de plus dangereux pour la population humaine. Maintenant est le moment d’agir. »

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source:https://www.nbcnews.com/politics/white-house/trumps-drive-reshape-government-threaten-bird-flu-response-rcna192133

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