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Contrôle renforcé des réseaux sociaux pour les demandeurs de visa américain
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a ordonné au département d’État d’examiner les comptes de réseaux sociaux des candidats étrangers aux visas américains qui ont séjourné dans la bande de Gaza au cours des 18 dernières années. Cette mesure, révélée par une note interne consultée par l’agence Reuters, vise à renforcer la sécurité nationale.
Portée et critères de la surveillance
La note concerne tous les visas américains, qu’ils soient immigrants ou non-immigrants, incluant les étudiants et les touristes. Elle s’applique aux personnes ayant passé « tout temps, même court, dans une capacité officielle ou diplomatique » à Gaza depuis le 1er janvier 2007.
Par ailleurs, les employés et bénévoles des organisations non gouvernementales sont également soumis à ce contrôle approfondi.
Conséquences en cas d’informations défavorables
Si l’examen des réseaux sociaux révèle des « informations potentiellement défavorables liées à des questions de sécurité », la demande de visa sera soumise à une enquête interinstitutionnelle. L’objectif est d’évaluer si le candidat représente un risque pour la sécurité nationale des États-Unis.
Contexte politique et mesures déjà prises
Marco Rubio a indiqué que depuis le début de l’année, plus de 300 visas ont déjà été révoqués, notamment à des étudiants ayant critiqué la guerre d’Israël à Gaza. Cette politique soulève des débats, car la Constitution américaine protège la liberté d’expression, quel que soit le statut de visa.
L’administration Trump justifie ces mesures en affirmant que certaines actions étudiantes menacent la politique étrangère américaine. Le président a également ciblé les universités, lieux de nombreuses manifestations depuis le début du conflit à Gaza le 7 octobre 2023.
Conflit avec Harvard University
Dernièrement, Donald Trump a gelé plus de 2 milliards de dollars de financement fédéral à Harvard University. Cette décision intervient après le refus de l’université de modifier certaines politiques demandées par son administration.
Les exigences incluent :
- l’abrogation de l’action positive dans le processus d’admission,
- le filtrage des étudiants potentiellement « hostiles aux valeurs et institutions américaines »,
- et la lutte contre l’antisémitisme sur le campus.
Plus tôt cette semaine, le Département de la Sécurité intérieure a déclaré que Harvard pourrait perdre son droit d’accueillir des étudiants internationaux en raison de sa « idéologie radicale » et du soutien apporté à des manifestants détenteurs de visas étrangers ainsi qu’à des professeurs accusés de tenir des propos antisémites.