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La Suisse traverse une période délicate alors que la dynamique commerciale mondiale est en pleine mutation. Alors que les États-Unis menacent d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les produits de l’Union européenne, la question d’un accord de libre-échange entre la Suisse et les États-Unis suscite des débats animés.
Les inquiétudes du Parti social-démocrate suisse
Mattea Meyer, co-présidente du Parti social-démocrate suisse, a exprimé ses réserves sur la question dans une interview accordée au NZZ am Sonntag. Elle a déclaré : « Ce n’est pas le moment de discuter de libre-échange avec les États-Unis. Les États-Unis tentent de diviser l’Europe. » Cette position démontre l’inquiétude croissante face à la montée des tensions commerciales.
Un point de vue différent au sein du gouvernement
D’un autre côté, Helene Budliger Artieda, directrice du Secrétariat d’État à l’économie (Seco), a plaidé en faveur de négociations sur un accord de libre-échange avec les États-Unis. Lors d’une récente interview, elle a souligné que les tarifs annoncés pourraient avoir un impact significatif sur l’industrie pharmaceutique suisse, appelant à des contacts intensifiés avec les États-Unis.
Une décision cruciale pour la Suisse
Cédric Wermuth, co-président du Parti social-démocrate, a mis en avant une question fondamentale : « Devons-nous nous aligner sur l’Europe, qui défend l’état de droit et la démocratie, ou envoyer un message au monde en plaçant le profit au-dessus de tout ? » Pour le parti, l’engagement envers l’Europe est clair.
Réactions des États-Unis et conséquences potentielles
Lors d’une réunion du cabinet à la fin du mois de février, le président américain Donald Trump a laissé entendre que des tarifs de 25 % pourraient être appliqués aux importations en provenance de l’UE, reprochant à cette dernière de profiter des États-Unis. « L’Union européenne a été formée pour nuire aux États-Unis », a-t-il déclaré.
Impact sur l’économie suisse
Les associations commerciales suisses surveillent de près les tarifs imposés par l’administration Trump sur le Canada et la Chine, ainsi que ceux, pour l’instant suspendus, sur le Mexique. Bien que la Suisse détienne certains atouts, les acteurs politiques doivent agir de manière proactive. Selon l’Union suisse des arts et métiers (USAM), le dialogue avec les États-Unis doit être renforcé, non seulement par des voies diplomatiques, mais aussi dans le cadre de l’Association européenne de libre-échange (AELE).
Des tensions croissantes entre l’UE et les États-Unis
Dans ce contexte, la présidente suisse Karin Keller-Sutter a affirmé que la Suisse se trouvait sous pression face à l’accroissement des tensions entre l’UE et les États-Unis. Elle a également exprimé sa conviction que la Suisse ne subirait pas directement les conséquences de ce différend commercial.