Home ActualitéLa tragédie de Qisma : torture et mort d’une jeune fille au Soudan

La tragédie de Qisma : torture et mort d’une jeune fille au Soudan

by Sara
Soudan

Au cœur de la guerre qui ravage le Darfour, la mort de Qisma Ali Omar, une jeune fille originaire de Nyala, suscite une vive émotion et relance le débat sur la torture au Soudan. Selon des messages et des vidéos partagés sur les réseaux sociaux, Qisma aurait été torturée puis suspendue à un arbre par un membre présumé des Forces de soutien rapide, avant de succomber à ses blessures.

Les faits rapportés

Des publications circulant en ligne montrent une scène atroce : une femme liée et pendue à un arbre. Les auteurs des publications affirment qu’il s’agit de Qisma Ali Omar et que l’agresseur est un milicien des Forces de soutien rapide.

Selon ces témoignages numériques, la jeune fille aurait été accusée — à tort, selon ses proches et des internautes — de collaborer avec des forces supposées ennemies, après avoir envoyé un message vocal en langue zaghawa à un parent.

Les détails diffusés indiquent que l’acte s’inscrit dans une série d’exactions visant particulièrement les femmes et les civils, et qu’il illustre une escalade de la violence ciblée sur l’identité et la langue des victimes.

Réactions sur les réseaux sociaux

La diffusion des images et des témoignages a provoqué une grande vague d’indignation. De nombreux internautes soudanais et observateurs internationaux ont exprimé leur colère et leur tristesse.

  • Certains internautes ont partagé des appels à la justice en citant Qisma comme « symbole des opprimés ».
  • D’autres ont souligné que sa mort montre que la guerre frappe aussi l’identité et la langue des populations civiles.
  • Des messages enthousiastes d’indignation et de deuil ont accompagné la diffusion des vidéos, transformant la victime en icône des droits humains au Soudan.

Exemples de publications largement partagées (tweets mentionnés dans les publications) :

  • https://twitter.com/Derwish249/status/1965787786277278120
  • https://twitter.com/ahmed_albalal/status/1965909227903529459

Le démenti des Forces de soutien rapide

Face aux accusations, les Forces de soutien rapide ont publié un communiqué sur leur compte Telegram, niant toute implication.

Le communiqué affirme que la vidéo est « une mise en scène » orchestrée par des « éléments des restes du régime » et des « médias de la mouvance islamiste », visant à salir l’image des forces. Il rejette « catégoriquement » toute responsabilité des membres des Forces de soutien rapide dans cet incident.

Ce démenti illustre la polarisation des récits autour des violences, où allégations et contre-allégations s’affrontent sur les réseaux et dans les médias.

Contexte régional et humanitaire

Le Darfour connaît depuis des années des conflits armés marqués par des violations massives des droits humains. Les populations civiles, en particulier les femmes, sont souvent les premières victimes de ces violences.

Des observateurs et défenseurs des droits humains soulignent que des actes tels que la torture et la mise à mort publique — lorsqu’ils sont avérés — témoignent d’un niveau de brutalité élevé et d’une impunité croissante.

Les témoignages autour du cas de Qisma alimentent les inquiétudes sur la protection des civils et la nécessité d’enquêtes indépendantes et transparentes.

Portée symbolique et appels à la justice

Pour de nombreux Soudanais, la disparition de Qisma dépasse le drame individuel : elle est perçue comme la parole d’un peuple blessé. Sa mort est racontée comme celle d’une jeune fille tuée pour sa langue et son appartenance.

  • Des voix demandent une enquête impartiale pour établir les responsabilités.
  • Des militants rappellent l’importance de protéger les femmes et les communautés vulnérables dans les zones de conflit.
  • Les défenseurs des droits humains appellent la communauté internationale à surveiller de près ces allégations de torture au Soudan.

Les discussions en ligne insistent sur le caractère symbolique de son sacrifice : même si le corps peut être supprimé, affirment-ils, la vérité et la mémoire persistent.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/9/11/%d8%b9%d9%84%d9%82%d9%88%d9%87%d8%a7-%d8%b9%d9%84%d9%89-%d8%a7%d9%84%d8%b4%d8%ac%d8%b1%d8%a9-%d9%82%d8%b5%d8%a9-%d8%a7%d9%84%d9%81%d8%aa%d8%a7%d8%a9-%d9%82%d8%b3%d9%85%d8%a9

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