Table of Contents
La vie de Bashar al-Assad en exil à Moscou dévoilée
Un rapport d’un journaliste basé à Moscou, publié par le quotidien « Israël Hayom », révèle les détails de la vie que mène le président déchu de la Syrie, Bashar al-Assad, en Russie.
Le journaliste, qui suit la nouvelle vie d’Assad dans la capitale russe sous condition d’anonymat, affirme que « le président n’a pas seulement réussi à fuir et à survivre grâce à l’ordre explicite donné par Vladimir Poutine pour le sortir d’un système en effondrement, mais il a également apporté tout le nécessaire pour une vie confortable et sans soucis, ainsi que beaucoup d’argent ».
Un patrimoine immobilier considérable
Selon le journaliste, la famille Assad possède au moins 19 appartements différents à travers la ville au fil des ans. Le prix d’un appartement standard dans le complexe était d’environ deux millions de dollars à l’époque, mais les représentants d’Assad ont préféré des unités de standing supérieur, afin de participer à la riche vie sociale de Moscou. Cependant, Assad a jusqu’à présent totalement évité ces événements.
Il déclare : « Peut-être que l’explication réside dans la grave maladie de sa femme, Asma, ou peut-être qu’Assad lui-même est déprimé après avoir perdu le pouvoir, ou qu’il reçoit des instructions des services de sécurité russes de ne pas sortir sans nécessité en raison du risque d’assassinat. Je ne sais pas quelle est la bonne explication, mais une chose est certaine : personne n’a vu Assad dans des fêtes ou d’autres événements flamboyants auxquels l’élite de Moscou se vante de participer ».
La santé d’Asma Assad et l’isolement d’Assad
Les rapports indiquent que la leucémie dont souffre Asma Assad s’est aggravée, et elle est maintenant complètement isolée dans un établissement médical prestigieux à Moscou pour réduire les risques d’infection. De plus, il est douteux qu’Assad se soit adapté à sa nouvelle condition d’exilé riche passant ses journées en fêtes. Quoi qu’il en soit, les préoccupations concernant sa sécurité le suivent à Moscou, selon le même rapport.
Des mesures de sécurité renforcées
Le journaliste révèle que ses sources au sein des services de sécurité russes indiquent que « la moitié du service de sécurité fédéral est chargée de protéger Assad ». Même si cela semble exagéré, il est clair que les Russes prennent la sécurité d’Assad et de sa famille très au sérieux.
Il se demande qui pourrait le menacer à Moscou, à des milliers de kilomètres de la Syrie. Il répond : « N’oubliez pas que les citoyens des pays d’Asie centrale qui faisaient autrefois partie de l’Union soviétique – les Ouzbeks et les Tadjiks par exemple – peuvent entrer en Russie sans visa et pourraient venir à Moscou en quête de vengeance contre ceux qui ont tué leurs camarades ».
Une carrière potentielle dans les affaires
Le journaliste prédit qu’Assad s’engagera dans le monde des affaires, que ce soit personnellement ou par l’intermédiaire de ses enfants. Les médias russes ne couvrent pas les activités de la famille Assad à Moscou, les journalistes ayant confirmé que « c’est un sujet interdit de couverture ».
Ils expliquent qu’aucun journaliste n’oserait enfreindre l’interdiction et rapporter publiquement l’endroit où résident les membres de cette famille, ce qu’ils font, et à quoi ressemble leur vie quotidienne.
Le silence médiatique autour d’Assad
Les journalistes ajoutent que « les autorités russes n’ont rien à gagner d’une telle révélation, mais beaucoup à perdre, car se vanter d’Assad pourrait irriter les nouvelles autorités syriennes, et le Kremlin pourrait alors oublier son rêve de maintenir des bases militaires russes en Syrie ».
Cependant, les Russes insistent sur le fait qu’Assad n’a pas rencontré le président Vladimir Poutine depuis son arrivée à Moscou, et ne s’attendent pas à une telle rencontre.
Un avenir incertain pour Assad
En réalité, le président russe n’est pas désireux d’apparaître aux côtés d’une personne qui a perdu le contrôle de son pays et a acquis une image de perdant. Bashar devra oublier la politique et les sommets avec les dirigeants, mais Moscou ne manque pas d’acteurs puissants qui pourraient collaborer avec lui dans le domaine des affaires, et l’argent qu’il a apporté des coffres de la Syrie parlera beaucoup.