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L’aide humanitaire arrive au Soudan par deux voies selon les médiateurs

by Sara

L’aide humanitaire arrive au Soudan par deux voies selon les médiateurs

Les parties belligérantes du Soudan ont mis fin aux pourparlers de paix en Suisse en convenant d’améliorer l’accès à l’aide humanitaire, avec deux routes identifiées pour assurer le flux de ressources vers les civils. Cependant, les médiateurs ont souligné que l’absence de l’armée soudanaise lors des discussions a entravé les progrès pour mettre fin à la guerre qui dure depuis 16 mois.

Des progrès lors des pourparlers de paix à Genève

Les pourparlers de paix, qui ont duré 10 jours et étaient dirigés par les États-Unis dans la ville suisse de Genève, ont vu des médiateurs représentant des pays comme l’Arabie Saoudite, l’Égypte et les Émirats Arabes Unis essayer de négocier davantage d’aide et de protection pour les civils soudanais confrontés à la famine, aux déplacements massifs et aux maladies.

Routes humanitaires sécurisées

Le groupe de médiateurs, qui se désigne comme le « Groupe Aligné pour faire avancer l’aide vitale et la paix au Soudan (ALPS) », a annoncé avoir sécurisé des promesses permettant à l’aide d’affluer au Soudan par deux zones. La première est le point de passage frontalier d’Adre avec le Tchad, menant à la région du Darfour. La seconde suit la route de Dabbah depuis Port-Soudan sur la mer Rouge.

De plus, les médiateurs ont signalé des progrès vers l’ouverture d’une autre route à travers le carrefour de Sennar. « Les camions d’aide sont en route pour fournir du secours à la famine dans le camp de Zamzam et d’autres parties du Darfour », a déclaré un communiqué conjoint des médiateurs.

Réactions des responsables américains

Tom Perriello, l’envoyé américain pour le Soudan, a déclaré lors d’une conférence de presse à Genève : « Nous espérons que cela sera une source d’élan pour de plus grandes étapes et progrès dans le futur ». Toutefois, il a reconnu que les progrès avaient été lents et que les résultats étaient insuffisants pour répondre à l’ampleur de la crise humanitaire.

« La crise au Soudan est si sévère que nous pourrions faire quatre de ces [tours de négociations] et à peine effleurer la surface de ce que les Soudanais méritent », a-t-il ajouté.

Impact de la guerre sur la population

La guerre a commencé en avril 2023 avec des affrontements entre les Forces armées soudanaises (SAF) et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF). Depuis lors, 10,7 millions de personnes ont fui leur domicile, et des dizaines de milliers ont perdu la vie. Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a également déclaré une urgence dans la région, avec environ 25,6 millions d’habitants confrontés à des niveaux aigus de faim.

La famine a été confirmée dans le camp de déplacés de Zamzam, dans la région du Nord Darfour, tandis que 13 autres zones restent « à risque de famine ».

Optimisme prudent et défis persistants

Cameron Hudson, chercheur principal au Center for Strategic and International Studies à Washington, a exprimé un optimisme prudent concernant les pourparlers de paix dans une interview. Il a décrit l’annonce de vendredi comme un scénario de « faire confiance mais vérifier ». « La frontière est ouverte aujourd’hui. Elle pourrait être fermée demain », a-t-il déclaré au sujet de la situation désorganisée sur les frontières et des routes.

Engagements des belligérants

Malgré des efforts diplomatiques intenses, l’armée soudanaise n’a pas envoyé de délégation formelle en Suisse, ce qui a freiné les progrès des pourparlers de paix. Les médiateurs ont regretté leur absence, affirmant que cela avait limité leur capacité à faire des progrès substantiels, en particulier sur la cessation nationale des hostilités.

Perriello a rapporté que le chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, était ouvert à participer aux pourparlers, mais qu’il faisait face à des « forces politiques très négatives » entravant son action.

Appels à l’action

Hudson a également souligné que la communauté internationale n’avait pas réussi à exercer la pression nécessaire pour garantir des actions décisives au Soudan. « Nous n’avons apporté aucun levier. Nous faisons essentiellement appel à leur bon sens pour respecter le droit humanitaire », a-t-il dit. Cependant, selon lui, ces appels sont peu susceptibles de provoquer des actions dans un cadre aussi intense que celui auquel le Soudan est confronté.

« Ce sont deux armées engagées dans une bataille existentielle désespérée. La dernière chose qui les intéresse est de respecter des accords qu’elles ne considèrent pas comme leur propre affaire », a-t-il ajouté, exhortant la nécessité d’exercer une pression réelle.

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