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Les autorités algériennes ont mis fin à un intense débat en retirant la statue d’Axel, figure emblématique de l’histoire berbère, après seulement un jour d’installation dans la région de Khénchela, au nord-est de l’Algérie, plus précisément dans la montagne des Aurès.
Contexte du projet
Le projet de la statue d’Axel a été initié à la demande d’une association subordonnée au ministère du Tourisme. Cette initiative visait à ériger une statue représentant un cheval et un cavalier dans la commune de Bouhamama, sans préciser que ce dernier serait Axel. Ce n’est qu’après son installation que le public a pris pleinement conscience de la représentation.
Réactions sur les réseaux sociaux
Les réactions à cette statue ont été diverses. Par exemple, le commentateur Mahfoud Yougorta a salué le travail du sculpteur Abdelrazak Bouskar, soulignant que cette œuvre rappellerait l’héritage d’un leader qui a courageusement défendu son peuple contre les envahisseurs.
Il a décrit la statue comme un hommage à l’authenticité, affirmant qu’elle devrait incarner l’identité et l’histoire des générations futures. En revanche, certains comme Mai Nour Maison ont exprimé leur désaccord, qualifiant le monument de symbole d’une volonté coloniale.
Les avis partagés
Le débat s’est intensifié sur les motivations derrière l’élévation de cette statue. Certains utilisateurs de Twitter, comme Elyas Ilyas, ont déclaré que la statue était un hommage à un traître, tandis que d’autres comme Bilal Jou ont critiqué le pays pour son retard de développement, en soulignant que d’autres nations réalisent des progrès significatifs.
Des voix académiques comme celle du Dr Ahmed Ben Naïmane ont également émergé, suggérant que cette statue pouvait exacerber les tensions ethniques et historiques en Algérie.
À propos d’Axel
Axel, ou Kasila, est une figure historique majeure parmi les Berbères, ayant vécu au VIIe siècle pendant les conquêtes islamiques. Il était un leader militaire influent, reconnu pour sa résistance face à l’expansion islamique dans le Maghreb. Son nom, qui signifie « tigre » en berbère, évoque sa bravoure et son rôle dans la défense de son territoire.
Axel a d’abord montré une certaine coopération avec les forces musulmanes, mais des tensions ont émergé, culminant en une bataille où il a été responsable de la mort du général arabe Oqba ibn Nafi.
Le retrait de cette statue illustre bien les fractures historiques et culturelles qui subsistent en Algérie, témoignant d’une mémoire collective encore vive et disputée.