L\’armée française est invitée à se préparer à un choc potentiel dans trois à quatre ans face à la Russie, a déclaré le général Fabien Mandon, chef d\’état-major des Armées. Cette mise en garde s\’inscrit dans un contexte de réarmement et d\’un budget de la défense orienté vers des capacités renforcées. Le général a évoqué un effort de réarmement et a précisé que l\’objectif est de se tenir prêt face à une éventuelle intensification des tensions sur le continent. Le contexte européen est marqué par les discussions sur une Europe de la défense et des avertissements émanant des services de renseignement allemands sur une éventuelle escalade avant 2029. Ainsi, plusieurs sources reprennent ces propos et mettent en perspective les enjeux pour la France et l\’Europe.

Un avertissement du chef d\’état-major et les enjeux du réarmement
«Le premier objectif que j\’ai donné aux armées, c’est de se tenir prêtes à un choc dans trois, quatre ans qui serait une forme de test – peut-être le test existe déjà sous des formes hybrides – mais peut-être (quelque chose de) plus violent», a déclaré le général devant les députés de la commission de la Défense.
«La Russie est un pays qui peut être tenté de poursuivre la guerre sur notre continent et c’est l’élément déterminant dans ce que je prépare», a-t-il ajouté, évoquant le cadre d’un réarmement nécessaire. «On a tout pour être sûrs de nous», a-t-il martelé en rappelant les repères économiques, démographiques et industriels des Européens face à Moscou.
Parallèlement, d’autres confidences et analyses circulent: le général Pierre Schill estimait que l’armée devait «s’adapter» aux menaces devenues «plus radicales», et certains thèmes comme la crise et les risques énergétiques ou sécuritaires structurent la stratégie défensive. «Ça craque de partout», a résumé Mandon en évoquant la pression croissante sur les capacités françaises.
Le budget de la défense est au cœur de ces réflexions: le projet pour 2026 prévoit de porter l’effort à 57,1 milliards d’euros, soit 2,2% du PIB, selon la ministre Catherine Vautrin, ce qui reflète une volonté d’inscrire le réarmement dans une logique durable malgré des contextes européens et mondiaux incertains.
Budget, capacités et cadre stratégique français
Dans ce cadre, Mandon rappelle que «la Russie ne peut pas nous faire peur si on a envie de se défendre» et que l’Europe doit démontrer sa détermination pour dissuader toute escalade. Il affirme que l’augmentation budgétaire est «fondamentale, déjà dans les perceptions» et que «si nos rivaux potentiels… perçoivent que nous consacrons un effort pour nous défendre et que nous avons cette détermination, alors ils peuvent renoncer».
Au-delà de l’apport budgétaire, les analyses croisent des chiffres et des objectifs: l’objectif est de renforcer les capacités et de répondre à une série de crises, du terrorisme au Moyen-Orient. Selon Mandon, «ça craque de partout» et cela renforce l’argument en faveur d’un réarmement soutenu par le budget prévu pour 2026 et les crédits futurs.