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Le CERN a récemment obtenu l’autorisation du Canton de Genève pour procéder à des analyses géophysiques dans le cadre du projet de son futur grand collisionneur, un superaccélérateur d’une circonférence de 91 km. Ces études visent à examiner la nature du sous-sol sur le tracé prévu de ce nouvel équipement scientifique.
Des études sismiques dans plusieurs communes
Les analyses géologiques seront menées dans les communes de Meyrin, Satigny, Dardagny et Russin, où des camions vibreurs seront utilisés pour sonder le sol. Le CERN a précisé qu’il ne pouvait pas encore indiquer la date de début des opérations, mais ces mesures géophysiques devraient permettre de s’assurer que le tracé du futur anneau est optimal.
Exploration lacustre
En parallèle, une barge équipée de sondes sera utilisée pour explorer les profondeurs du lac Léman, en particulier aux abords de Bellevue et Collonge-Bellerive. Cette recherche vise à cartographier un sous-sol encore mal compris et à mieux comprendre l’interface entre les dépôts quaternaires et la molasse.
Anaïs Gerard, porte-parole du CERN, a souligné que ces investigations lacustres étaient cruciales pour obtenir des données géologiques plus précises, notamment pour le positionnement de l’étude.
Un projet en attente de validation
Bien que ces analyses soient essentielles, elles ne marquent pas le début officiel du mégaprojet du CERN. La décision finale concernant le projet, estimé à 15 milliards d’euros et s’étalant sur douze ans, ne sera prise qu’en 2027 ou 2028 par le Conseil du CERN, qui regroupe des représentants de 24 pays.
Controverses et oppositions
Ce projet suscite déjà des oppositions, notamment de la part d’associations locales comme Noé21, qui critiquent le manque de démocratie dans le processus décisionnel et soulignent les incohérences avec les objectifs climatiques et d’économies d’énergie.