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Le château des Bogdanoff menacé d’effondrement dans le Gers
Le château des frères Bogdanoff, également connu sous le nom de château d’Esclignac, construit entre la fin du XVe siècle et le début du XVIe siècle, est protégé au titre des monuments historiques depuis 1958. Cet édifice représente un trésor de l’architecture occitane, acquis en 1986 pour 280 000 euros. Situé à Monfort, dans le Gers, ce château se distingue par ses bâtiments champêtres et ses petites maisons entremêlées.
Un château abandonné
Les frères Bogdanoff, figures emblématiques du monde scientifique, n’ont jamais souhaité vendre leur château aux éventuels acheteurs désireux de le rénover. Parmi eux, Cédric Davant-Lannes, président de la Sauvegarde du patrimoine gascon, avait offert 700 000 euros pour racheter le château d’Esclignac et participer à sa restauration, mais leur refus a été catégorique. À la suite de leur décès en 2021 et début 2022, le château a été laissé à l’abandon, perdant progressivement son éclat. Les héritiers, ne pouvoir financer des travaux de rénovation, se trouvent également confrontés à une taxe foncière importante, s’élevant à 30 000 euros. Le temps qui passe n’arrange rien : la toiture est éventrée, les poutres des dépendances sont écroulées, et les vitres sont nombreuses à être brisées. La DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) a récemment inscrit le château sur sa liste des « édifices protégés en souffrance », signalant les dangers d’accès à ce monument historique.
Une friche dans le village de Monfort
Le château des frères Bogdanoff, qui avait autrefois été classé au patrimoine historique de la région pour sa conservation, offre aujourd’hui une image peu flatteuse au paysage local. Les habitants de Monfort sont désolés de voir un tel monument se dégrader, affectant ainsi l’image de leur ville.
Un risque d’effondrement
Dans un article du magazine Le Figaro, Cédric Davant-Lannes a exprimé ses inquiétudes concernant la situation actuelle du château. Son cousin, qui réside encore sur les lieux, risque d’être enseveli sous les décombres si la toiture venait à s’effondrer. Cédric indique : « Personne ne s’en occupe, ni la famille, ni la mairie, ni le département du Gers, ni la DRAC. C’était soi-disant un château de famille auquel les Bogdanoff tenaient mais ils le laissent s’effondrer. » Outre le risque d’effondrement de la toiture, la cloche de la chapelle est également dans une situation délicate, ne pouvant plus être utilisée. Les ressources financières restent insuffisantes, même si le château des frères Bogdanoff a ouvert ses portes lors des Journées du patrimoine, attirant jusqu’à 3 000 visiteurs.