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Le 1er juillet 1766 à Abbeville, le chevalier de la Barre, âgé de seulement 20 ans, est conduit à l’échafaud après avoir subi des tortures. Ce jour-là, il est décapité sur la grand-place, et son corps est ensuite jeté au bûcher. Mais quels crimes lui ont valu un tel châtiment ?
Les accusations portées contre le chevalier de la Barre
Le chevalier de la Barre a été reconnu coupable d’ »impiété, blasphèmes, sacrilèges exécrables et abominables ». Ses actes étaient considérés comme répréhensibles, notamment le fait de ne pas avoir ôté son chapeau lors d’une procession religieuse, de chanter une chanson jugée impie, et de posséder des livres qualifiés d' »infâmes », parmi lesquels le dictionnaire philosophique de Voltaire.
Un symbole de lutte contre le fanatisme
Plus de 250 ans après, l’affaire du chevalier de la Barre continue de susciter émotion et réflexion. Il est devenu un symbole de la lutte contre l’arbitraire judiciaire et le fanatisme religieux. Sa réhabilitation ne survient qu’avec la Révolution, et il faudra attendre la IIIe République pour l’élimination du délit de blasphème du droit français, malgré les résistances rencontrées.
Éclairages d’un historien
Pour mieux comprendre cette affaire, nous avons recueilli l’avis d’Eric Wenzel, historien du droit et des institutions à Avignon Université. Son expertise éclaire les enjeux majeurs de ce procès qui a marqué l’histoire de France.
La représentation artistique de l’affaire
La fiction « 1766. Le Chevalier de la Barre, 20 ans, condamné à mort pour blasphème et sacrilège » de Pierre Lorimy retrace cet épisode tragique. Ce projet artistique met en lumière les événements et les personnages qui ont entouré le chevalier de la Barre.
Le casting comprend :
- Le Chevalier de La Barre : Maxime Pambet
- Gaillard d’Etallonde : Cédric Danielo
- Anne-Marguerite Feydeau de Brou : Flora Brunier
- Juliette du Caurroy : Romane Buunk
- Pierre-Nicolas Duval de Soicourt : Christian Rizoud
- Jean-Clément Hecquet : Olivier Balazuc
- Voltaire : Daniel Kenigsberg
Une légende persistante
La mémoire du chevalier de la Barre demeure vivace dans l’histoire française, symbolisant la lutte contre l’intolérance et l’injustice. Son histoire nous rappelle l’importance de la liberté d’expression et de la pensée critique face à l’obscurantisme.