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Le Conseil de sécurité des Nations Unies a récemment pris la décision notable de clore la mission politique UNITAMS au Soudan, balisant ainsi une nouvelle trajectoire pour l'engagement international dans la région. Cette décision survient suite à une demande explicite du gouvernement soudanais, et ouvre la voie à une transition de trois mois pour le retrait des personnels et le transfert des missions vers d'autres organes de l'ONU le cas échéant. L'état de violence et la précarité humanitaire au Soudan demeurent une source de préoccupations majeures à l'échelle mondiale.
Vote du Conseil et début d'une transition
L'arrêt de la Mission d'Assistance à la Transition des Nations Unies au Soudan (UNITAMS) a été décrété par un vote du Conseil de sécurité, où 14 pays membres sur 15 ont approuvé la résolution présentée. La Russie a quant à elle opté pour l'abstention. Dès le début de la semaine, une période de transition de trois mois sera mise en œuvre pour coordonner le départ du personnel d'UNITAMS et assurer la délégation de ses responsabilités aux agences des Nations Unies adéquates, dans la mesure du possible.
Réactions internationales et responsabilités
Les réactions des ambassadeurs internationaux face à cette résolution sont empreintes d'inquiétudes, notamment celles des États-Unis et du Royaume-Uni. Évoquant un potentiel "renforcement des auteurs des atrocités", ces derniers signalent les risques accrus pour les populations civiles. Néanmoins, les autorités soudanaises sont rappelées à leur responsabilité concernant la sécurité du staff et des biens d'UNITAMS durant cette phase de transition. Une collaboration complète est appelée pour permettre un retrait ordonné.
Contexte et implications du retrait de l'UNITAMS
La mission UNITAMS, initialement mise en place en 2020 pour accompagner la transition démocratique après la destitution du président Omar al-Bashir, a récemment été critiquée par les autorités de Khartoum qui qualifient son action de "décevante". Le coup d'État par le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhan en octobre 2021 a marqué un tournant critique dans ce processus de transition démocratique. Suite à de récents affrontements entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (RSF), la demande de cessation immédiate de la mission a été formulée par le gouvernement, laissant ainsi le Conseil de sécurité sans autre option que de se conformer, en raison du principe du consentement de l'État hôte pour les opérations de l'ONU.
Cet évènement constitue un jalon dans la dynamique politico-sécuritaire du Soudan et soulève des interrogations quant à l'avenir de l'engagement international dans le processus de stabilisation du pays. Bien que l'opération d'UNITAMS arrive à son terme, l'ONU affirme sa volonté de continuer à soutenir le peuple soudanais à travers la présence de ses agences humanitaires, insistant sur le fait que l'organisation n'abandonne pas le Soudan.