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Le CPB recommande d’abandonner le tarif réduit de l’impôt sur les sociétés

by Sara
Pays-Bas

Le débat sur la fiscalité des entreprises en Belgique prend une nouvelle tournure avec la publication récente d’une évaluation par le Centraal Planbureau (CPB). Ce rapport remet en question l’efficacité du tarif réduit de l’impôt sur les sociétés, qui, selon le CPB, devrait être abandonné.

Une évaluation sévère

La discussion sur le tarif réduit de l’impôt sur les sociétés, initialement destiné à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME), a été relancée. Le CPB a constaté que près de la moitié des avantages fiscaux accordés ne vont pas aux entreprises ciblées, mais plutôt à des entreprises qui ne dépendent pas de cette aide. En fait, une part significative des PME ne profite même pas de ce tarif réduit.

Le coût de cette mesure

Les entreprises paient l’impôt sur les sociétés sur leurs bénéfices, avec un taux de 19 % pour les premiers 200 000 euros et un taux standard de 25,8 % au-delà. Le tarif réduit représente un coût annuel d’environ 3 milliards d’euros pour l’État, faisant de cette mesure l’une des plus importantes subventions fiscales.

Un soutien inefficace

Le CPB souligne que le tarif réduit n’adresse aucun problème précis et se révèle donc « limité en efficacité » et « non ciblé ». Un grand nombre de PME qui ne génèrent pas de bénéfices n’ont rien à en tirer, tandis qu’une partie des avantages fiscaux bénéficie à des entreprises ne pratiquant pas d’activité économique réelle.

Des inégalités dans les bénéfices

Les entrepreneurs à hauts revenus, en particulier ceux qui détiennent des sociétés, sont les principaux bénéficiaires du tarif réduit. Environ 30 % des avantages, soit environ 800 millions d’euros, sont attribués aux 1 % d’entreprises les plus riches.

Appel à une réforme

Le CPB recommande d’abandonner ce tarif réduit et propose d’utiliser les économies pour diminuer le taux standard de l’impôt sur les sociétés à 24 %. Cela pourrait bénéficier à un plus grand nombre d’entreprises et s’inscrire dans une tendance internationale vers une fiscalité d’entreprise plus basse.

Alternatives pour soutenir les PME

Si le gouvernement souhaite toujours soutenir les PME, le CPB suggère d’explorer d’autres options, comme un soutien ciblé à l’innovation ou des mesures facilitant l’accès au financement pour les petites entreprises.

Ce rapport a été transmis à la Chambre des représentants, mais il reste à voir quand et si un débat sera organisé à ce sujet. Le ministère des Finances prévoit d’étudier l’évaluation avant de fournir une réponse formelle, attendue début 2025.

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