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Lors d’une récente audition par la mission d’information sur l’avenir institutionnel de la Corse, l’ancien préfet de l’île, Amaury de Saint-Quentin, a exprimé des préoccupations alarmantes concernant la criminalité organisée. Selon lui, cette problématique « imprègne l’intégralité de la société corse », affectant même « les services de l’État ».
Les déclarations de l’ancien préfet
Auditionné le 28 janvier, Amaury de Saint-Quentin, qui a occupé son poste de 2022 à 2024, a déclaré que le crime organisé est omniprésent dans diverses structures, y compris les associations et les entreprises. Ce constat a suscité une vive réaction, car il est rare qu’un représentant de l’État en Corse émette de tels propos.
Une situation unique et préoccupante
Au cours de son intervention, l’ancien préfet a souligné « cette dimension à prendre en compte » dans le cadre des négociations sur l’autonomie, un phénomène qu’il n’a « jamais retrouvé » ailleurs, même en Outre-Mer, où il a précédemment exercé. Il a également plaidé pour une « volonté politique » affirmée afin de lutter efficacement contre cette criminalité.
Les implications légales et administratives
Les déclarations d’Amaury de Saint-Quentin interviennent quatre mois après son départ de la préfecture, soulevant des questions sur la manière dont ses avertissements seront relayés dans les instances officielles. L’article 40 du code de procédure pénale impose aux agents publics de signaler les crimes ou délits, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les actions judiciaires. La préfecture d’Ille-et-Vilaine, où il occupe désormais un nouveau poste, a précisé qu’elle ne « donnera pas suite à [la] demande » d’informations supplémentaires sur ce sujet.
Un constat partagé par la population
Ces révélations touchent un point sensible pour la société corse, où la perception de la criminalité organisée est une réalité vécue au quotidien par les habitants. Les citoyens et les acteurs locaux attendent des mesures concrètes et une plus grande transparence de la part des autorités.
