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Le cyclone tropical « exceptionnel » Chido a provoqué des destructions majeures à Mayotte, entraînant au moins quatorze morts selon un premier bilan encore provisoire. Ce phénomène a frappé l’archipel samedi 14 décembre, causant le chaos dans le département le plus pauvre de France, où de nombreuses habitations précaires ont été entièrement anéanties. Les vents d’une extrême violence ont déraciné des arbres, abattu des poteaux électriques et arraché des toits en tôle.
Destruction de l’habitat et bilan humain incertain
Le ministre de l’intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a exprimé ses inquiétudes lors d’une réunion de crise, indiquant qu’il « faudra sans doute des jours » pour « affiner » le bilan humain, mais a prévenu que « nous craignons qu’il soit lourd », décrivant une « situation dramatique ». Il a souligné la « mobilisation exceptionnelle » des services de l’État face à un « habitat précaire complètement détruit », qui concerne au moins un tiers de la population mahorais.
Impact sur les infrastructures et les services
L’aéroport de Mayotte, fermé aux vols commerciaux, a subi d’importants dégâts, notamment à sa tour de contrôle, avec des rafales atteignant jusqu’à 226 km/h. Geneviève Darrieussecq, la ministre démissionnaire de la Santé, a déclaré que « le système de santé est gravement touché » et que le centre hospitalier a subi d’importants dommages matériels. Plus de 15 000 foyers sont désormais privés d’électricité, et les communications, y compris les appels d’urgence, sont fortement perturbées.
Situation d’urgence et aide humanitaire
Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a évoqué la nécessité de solidarité et d’aide, déclarant que « beaucoup d’entre nous avons tout perdu ». L’État a planifié l’envoi de renforts pour la sécurité civile, avec environ 800 personnes et du matériel, y compris du personnel médical. Environ 100 000 personnes vivant dans des « habitations non solides » ont été identifiées pour être mises à l’abri dans plus de 70 centres d’hébergement d’urgence.
État des lieux et mesures de sécurité
Bien que le niveau d’alerte ait été abaissé de violet à rouge, le préfet a exhorté les habitants à rester « confinés » en raison des conditions encore dangereuses. Les services techniques travaillent à déblayer les routes pour faciliter l’accès aux secours. Environ 1 600 policiers et gendarmes sont mobilisés pour aider sur le terrain.
Prévisions météorologiques et risques futurs
Alors que les conditions météorologiques se sont « améliorées rapidement » sur l’archipel, Chido demeure un cyclone « extrêmement dangereux ». Les autorités restent vigilantes, car le cyclone pourrait menacer dans les heures suivantes les côtes du Mozambique. La situation requiert une attention continue et des efforts de rétablissement significatifs.