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Le Fonds monétaire international (FMI) a publié, ce mardi 22 avril, des prévisions revues à la baisse concernant la croissance mondiale pour les années 2025 et 2026. Si la récession mondiale est évitée, le ralentissement économique global reste préoccupant, notamment en raison des tensions commerciales et des mesures tarifaires récemment mises en place.
Des prévisions mondiales en recul
Selon les chiffres du FMI, la croissance mondiale devrait s’établir à 2,8 % en 2025, puis remonter légèrement à 3 % en 2026. Ces projections intègrent l’ensemble des mesures tarifaires annoncées jusqu’au 4 avril, notamment celles initiées par l’administration américaine sous la présidence de Donald Trump. Par rapport aux prévisions publiées il y a seulement trois mois, la croissance mondiale a été revue à la baisse de 0,5 point en 2025 et de 0,3 point en 2026.
Un impact différencié selon les régions
Les États-Unis sont les plus affectés par ce ralentissement, avec une croissance attendue de seulement 1,8 % en 2025, contre 2,7 % précédemment anticipés. Cette baisse significative ne s’explique pas uniquement par les droits de douane, mais aussi par une conjoncture économique plus incertaine. La zone euro, pour sa part, devrait voir son PIB croître de 0,8 % en 2025, soit 0,2 point de moins que les estimations antérieures. Quant à la Chine, sa croissance est révisée de 4,5 % à 4 % pour la même année.
En ce qui concerne la France, le FMI prévoit une progression modérée du PIB, à hauteur de 0,6 % en 2025, contre 0,8 % auparavant.
Appel à une réforme du système commercial mondial
Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI et figure française de l’institution, souligne l’urgence d’une remise à plat du système commercial international. Il incite les pays à inventer de nouvelles règles afin d’apaiser les tensions croissantes et de stabiliser l’environnement économique mondial.