Le gouvernement syrien repousse une attaque à Alep et traque les déserteurs

Le gouvernement syrien repousse une attaque à Alep et traque les déserteurs

Le ministère de la Défense syrien a annoncé avoir repoussé une attaque menée par les Forces démocratiques syriennes (FDS) sur le front d’Achrafieh à Alep. Parallèlement, les agences de sécurité dans la province de Deir Ezzor, à l’est de la Syrie, ont arrêté quatre chefs des restes du régime déchu de Bachar al-Assad.

Le porte-parole du ministère de la Défense, le colonel Hassan Abd al-Ghani, a déclaré à l’agence de presse syrienne (SANA) que « l’armée syrienne a réussi à repousser l’attaque des FDS sur le front d’Achrafieh à Alep, infligeant des pertes aux groupes attaquants ».

Le ministère de la Défense a renforcé les lignes de front avec des renforts militaires provenant de plusieurs zones pour faire face aux FDS à Alep.

Des unités de l’armée syrienne se sont dirigées vers les périphéries de #شيخ_مقصود et #الأشرفية, renforçant ainsi leur présence dans la région.

Plus tôt ce mois-ci, le Réseau syrien des droits de l’homme a documenté la mort d’au moins 65 civils à Alep au cours des deux derniers mois, tués par des tireurs d’élite affiliés aux FDS.

Les FDS, qui contrôlent la plupart des zones des champs de pétrole et de gaz et qui sont connues comme « le panier alimentaire de la Syrie », refusent de s’intégrer dans le ministère de la Défense syrien formé dans le cadre du nouveau gouvernement après la chute de l’ancien régime.

Mise en chasse des restes du régime

Dans un développement connexe, les agences de sécurité de la province de Deir Ezzor ont arrêté quatre chefs des restes du régime déchu pour suspicion de planification d’attaques contre des installations gouvernementales et de sécurité.

Une chaîne de la province sur Telegram a annoncé dimanche soir : « Nous avons réussi à arrêter quatre criminels parmi les chefs des restes du régime déchu à Deir Ezzor ».

Les quatre individus arrêtés sont Ali Thalaj Thalaj, Fouad Abdel Khalaf, Abdel Karim Makhlouf Mohammed et Aïser Abdel Hassib Al-Ayoubi.

Tensions sur la côte

La semaine dernière, les provinces de Lattaquié et de Tartous ont connu des tensions sécuritaires suite à des attaques coordonnées des restes du régime d’Assad, les plus violentes depuis sa chute, ciblant des patrouilles et des barrages de sécurité, faisant des morts et des blessés.

En réponse, les forces de sécurité et l’armée ont mené des opérations de ratissage et de traque des restes, qui ont été accompagnées d’échanges de tirs. Le gouvernement a confirmé avoir rétabli la sécurité et la stabilité dans les villes côtières, tout en commençant à traquer les restes et les officiers de l’ancien régime dans les campagnes et les montagnes.

Le président syrien Ahmad al-Shara a annoncé dimanche la création d’une commission pour maintenir la paix publique, dont l’une des missions sera de communiquer avec les habitants de la région côtière.

Dans une déclaration télévisée concernant les événements sur la côte, Al-Shara a déclaré : « Nous nous trouvons devant un nouveau danger représenté par les tentatives des restes de l’ancien régime et des entités étrangères (non nommées) de créer une discorde et d’entraîner notre pays dans une guerre civile visant à le diviser et à détruire son unité et sa stabilité ».

Il a souligné que le nouveau gouvernement ne tolérera pas les restes d’Assad qui ont commis des crimes contre l’armée et les institutions de l’État, attaqué des hôpitaux, tué des civils innocents et semé le chaos dans les zones sûres.

Après la chute du régime de Bachar al-Assad le 8 décembre 2024, les nouvelles autorités syriennes ont lancé une initiative pour régulariser la situation des membres de l’ancien régime de l’armée et des agences de sécurité, à condition qu’ils remettent leurs armes et n’aient pas le sang sur les mains.

Des dizaines de milliers de personnes ont répondu à cette initiative, tandis que des groupes armés des restes du régime, en particulier sur la côte syrienne où se trouvaient de hauts officiers du régime d’Assad, l’ont rejetée.

Avec le temps, ces groupes ont choisi de fuir vers les zones montagneuses, commençant à provoquer des tensions, à déstabiliser la situation et à mener des attaques sporadiques contre les forces gouvernementales.