La sécurité du musée du Louvre est au cœur d’un examen après le cambriolage du 19 octobre, qui a vu huit joyaux de la couronne de France dérobés en quelques minutes et estimés à 88 millions d’euros. Une commission de la Culture du Sénat s’est rendue sur place le 22 octobre et a constaté des failles dans la vidéosurveillance extérieure et l’implantation des postes de sécurité vieillissants, selon les échanges publics avec Laurence des Cars, la présidente du musée. « Il y a de nombreuses améliorations à faire », a déclaré le sénateur centriste à la presse, entouré d’une délégation sur le parvis du musée. « L’organisation de la sécurité n’est pas conforme à ce qu’on peut attendre d’un musée aujourd’hui et il est indispensable de réaliser enfin les travaux nécessaires, que ce soit sur le réseau ou sur le matériel de vidéos sécurité », a-t-il ajouté. Huit joyaux de la couronne de France, estimés à 88 millions d’euros, ont été dérobés en quelques minutes au musée du Louvre le 19 octobre. Pour faire la lumière sur l’incroyable cambriolage, la commission de la Culture du Sénat a interrogé sa présidente, Laurence des Cars, pendant plus de deux heures le 22 octobre. Celle-ci a reconnu des failles dans le système de vidéosurveillance de l’extérieur du musée : « Nous n’avons pas repéré suffisamment à l’avance l’arrivée des voleurs ». Elle a par ailleurs fait état « d’importants soucis dans l’implantation des postes de sécurité au sein du musée qui sont vieillissants ». La délégation de sénateurs a « vu un PC de site et le PC central » et est allée dans la galerie d’Apollon, où s’est déroulé le vol, a indiqué M. Lafon. « Pour des raisons de confidentialité, nous ne rentrerons pas dans le détail de ce que nous avons vu. Mais nous ressortons de cette visite avec l’intime conviction qu’il est nécessaire maintenant de réaliser dans les plus rapides délais ce schéma directeur de sécurité », un plan de sécurisation du Louvre chiffré à 80 millions d’euros en cours de déploiement, a-t-il ajouté.

Louvre: la sécurité du musée non conforme et failles extérieures
Dans les suites du cambriolage, des échanges entre les responsables du musée et la tutelle se multiplient. Laurence des Cars a réaffirmé qu’elle avait identifié des défaillances dans l’extérieur et précisé que des améliorations étaient nécessaires, notamment en matière de système de vidéosurveillance et d’implantation des postes de contrôle.
Selon Laurence des Cars, « Nous n’avons pas repéré suffisamment à l’avance l’arrivée des voleurs ». Elle a également évoqué « d’importants soucis dans l’implantation des postes de sécurité au sein du musée qui sont vieillissants ».

Schéma directeur et mesures en cours: 80 millions d’euros
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a pris la parole lors d’une audition devant la même commission et a déclaré: « Si ce vol spectaculaire a eu lieu, c’est un échec, c’est un échec pour tout le monde ». Elle a rappelé que des missions avaient été lancées, dont une enquête administrative sur la sécurité au Louvre dont elle attend les conclusions « mercredi soir ». « Les conclusions de l’ensemble de ces missions et notamment de l’enquête administrative nous permettront de faire toute la lumière sur les défaillances, les manquements et les responsabilités », a-t-elle assuré, annonçant qu’elle prendra « toutes les mesures qui s’imposent ». Tout en défendant les systèmes de protection interne, la présidente du Louvre avait indiqué le 22 octobre des failles dans le système de vidéosurveillance de l’extérieur du musée et avait précisé: « Nous n’avons pas repéré suffisamment à l’avance l’arrivée des voleurs ». Selon Laurent Lafon, la délégation a « vu un PC de site et le PC central » et s’est rendue dans la galerie d’Apollon, où s’est déroulé le vol.
Des informations complémentaires indiquent que, peu après l’ouverture de l’établissement le 19 octobre, les cambrioleurs avaient installé un camion-élévateur et deux hommes s’étaient hissés par une nacelle pour atteindre la galerie des bijoux; deux suspects ont été interpellés mais les bijoux restent introuvables. Le plan de sécurisation, chiffré à 80 millions d’euros, est en cours de déploiement et doit être suivi par d’autres mesures internes et par la tutelle pour renforcer la protection du patrimoine.