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Marine Le Pen a choisi ce week-end de critiquer ouvertement Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, lors d’un entretien au Journal du dimanche. Selon la dirigeante du Rassemblement national, Retailleau ne parvient pas à « enrayer » la « dégradation du pays » et elle ne lui trouve « aucune excuse ».
Les critiques de Marine Le Pen
Dans cet entretien, Marine Le Pen déclare : « Certains encensent M. Retailleau simplement parce qu’il est de droite – comme ils l’ont fait hier avec M. Barnier. Peu importe qu’il mène une politique laxiste : on lui trouve des excuses. Moi, je ne lui en trouve aucune. » Pour elle, la situation en France, marquée par l’insécurité, l’impunité et une immigration dérégulée, continue de se détériorer.
Un manque d’action concret
Elle souligne également que le gouvernement a échoué à prendre des mesures significatives. « On aurait pu attendre un vrai cap, des actes forts. Il n’y a que des mots. Et les mots n’arrêtent ni les voyous, ni les criminels. Si on ne les arrête pas, si on ne les expulse pas le cas échéant, si on n’arrête pas de les accueillir sur notre sol, ils ne s’arrêteront pas », affirme-t-elle.
Les inquiétudes des Français
Marine Le Pen précise qu’elle ne craint pas Retailleau, ayant « trop confiance à l’intelligence des Français pour (le) craindre ». Elle estime que les résultats de son action ne répondent pas aux attentes et que le peuple français, face à la montée de l’insécurité et de la violence, a des raisons d’être inquiet.
La responsabilité politique mise en question
Elle appelle également à une prise de responsabilité politique, notamment après les violences survenues lors des célébrations après la victoire du PSG en finale de la Ligue des champions. « Soit il y a une responsabilité politique, soit plus personne n’est responsable de rien. Mais à partir du moment où ces graves événements ont eu lieu, deux options existent : soit le gouvernement a fait le nécessaire – et il doit le démontrer –, soit il ne l’a pas fait, et alors il est évidemment comptable de ce fiasco », conclut-elle.
Les sondages favorables à Retailleau
Malgré ces critiques, Bruno Retailleau, devenu président des Républicains il y a quinze jours, bénéficie de sondages de popularité encourageants. Un baromètre Elabe pour Les Echos publié jeudi le place à la quatrième position avec 33% d’opinions favorables, juste derrière Jordan Bardella (35%) et Marine Le Pen (34%).