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Le président ghanéen souligne l’importance du partenariat avec le Sahel
Le président ghanéen John Dramani Mahama a déclaré que le partenariat des États du Sahel est désormais un organisme établi, doté de toutes les capacités nécessaires, et qu’il doit être considéré comme un partenaire essentiel dans la lutte contre les défis communs auxquels est confrontée la région de l’Afrique de l’Ouest.
Ces déclarations ont été faites en marge d’une visite de « camaraderie et de travail » à Bamako, la capitale malienne, samedi dernier.
Le président ghanéen a terminé, lundi matin, une visite officielle de trois jours à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, dans le cadre de son tour vers les pays membres de l’Alliance des États du Sahel, qui comprend le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Un appel à la médiation
La visite de Mahama dans la région fait suite à une demande du président ivoirien Alassane Ouattara, qui a souligné la nécessité d’une intervention pour faciliter le dialogue entre les États du Sahel et l’CEDEAO, une organisation dont la cohésion est mise à mal par les différends entre ses dirigeants et le départ collectif du Burkina Faso, du Niger et du Mali.
Le Ghana est un partenaire de confiance pour l’Alliance des États du Sahel, avec des relations commerciales solides, et son port constitue l’un des principaux points d’entrée pour les gouvernements de l’alliance en matière d’importation et d’exportation.
Récemment, le gouvernement ghanéen a formé un comité supérieur pour renforcer les relations avec les dirigeants des conseils militaires au sein de la région de Liptako-Gourma.
Une médiation différente
Auparavant, la CEDEAO avait chargé le président sénégalais Macky Sall et son homologue togolais Faure Gnassingbé de mener des négociations avec l’Alliance des États du Sahel, mais ces efforts n’avaient pas réussi à convaincre les dirigeants de revenir au sein de l’organisation.
La nouvelle initiative se distingue par le fait qu’elle émane d’une démarche en dehors de la gestion de l’organisation, sans objectif de retour ou d’adhésion sous de nouvelles conditions. Elle vise à créer un nouvel espace de coordination centré sur la coopération économique et la lutte contre le terrorisme.
Mahama a exprimé son souhait de rouvrir le dialogue entre le groupe de l’Alliance des États du Sahel et l’organisation économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), appelant à corriger le manque de confiance et à établir des relations basées sur le respect mutuel entre les deux entités, afin d’atteindre une base commune pour la coordination et le travail au service des peuples.
Les tensions avec la CEDEAO
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont signé une déclaration conjointe en janvier 2024, annonçant leur retrait immédiat de la CEDEAO en raison des sanctions imposées par l’organisation suite aux coups d’État militaires.
Ces pays ont accusé l’organisation de fonctionner selon des agendas étrangers, en faisant référence à la coopération avec la politique française en Afrique de l’Ouest.
L’Alliance des États du Sahel est un partenariat établi par la charte de Liptako-Gourma en septembre 2023, entre des États non côtiers partageant des frontières communes, à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Sa superficie totale atteint 2,8 millions de kilomètres carrés, soit plus de 50 % de la superficie totale des États de la CEDEAO, et sa population s’élève à près de 80 millions d’habitants.