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Le président tunisien alerte sur des tentatives de trouble pré-électoral
Le président tunisien, Qais Saïed, a appelé à se préparer à toutes les « tentatives criminelles de perturber la stabilité » à l’intérieur du pays avant les prochaines élections présidentielles prévues pour octobre prochain.
La présidence tunisienne a déclaré dans un communiqué que le président Saïed a examiné la situation de sécurité générale du pays lors de sa réunion vendredi dernier au palais de Carthage avec le ministre de l’Intérieur, Khaled al-Nouri, et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la sécurité nationale, Sofiane Belhassan.
Il a souligné la nécessité de redoubler d’efforts pour lutter contre toutes les formes de criminalité et assurer la sécurité des citoyens partout.
Appel à la vigilance et à la prudence
Au cours de la réunion, le chef de l’État a appelé à la vigilance et à la prévoyance « face à toutes les tentatives criminelles sous toutes leurs formes, orchestrées par ceux qui cherchent à perturber la stabilité à l’intérieur du pays, notamment en vue des élections présidentielles ».
Il a insisté sur la nécessité d’intensifier les efforts pour lutter contre toutes les manifestations criminelles et assurer la sécurité des citoyens partout.
Lutte contre le trafic de drogue et la sécurité nationale
Le président tunisien a également souligné la nécessité de démanteler les réseaux de trafic de drogue liés à des réseaux étrangers qui cherchent à compromettre la sécurité de la société, ainsi que d’autres qui visent à menacer la sécurité de l’État.
Appel aux élections présidentielles
Mardi, le président tunisien Qais Saïed a appelé les électeurs à se rendre aux élections présidentielles le 6 octobre prochain. Saïed devrait largement se présenter aux élections pour obtenir un second mandat de 5 ans, après avoir remporté les élections de 2019.
Réactions de l’opposition et de la société tunisienne
En avril dernier, le Front de salut national, la plus grande coalition de l’opposition tunisienne, a annoncé qu’il ne participerait pas aux élections, arguant du manque de conditions équitables.
L’opposition a boycotté tous les rendez-vous électoraux qui ont suivi les mesures exceptionnelles entamées par Saïed le 25 juillet 2021, provoquant une crise et une polarisation politiques intenses.
Ces mesures comprenaient la dissolution des conseils judiciaire et législatif, l’émission de lois par décrets présidentiels, l’adoption d’une nouvelle constitution par référendum populaire et la tenue d’élections législatives anticipées.
Des forces tunisiennes considèrent ces mesures comme un « coup d’État » contre la constitution de la révolution tunisienne de 2014 et une consécration de la gouvernance autoritaire, tandis que d’autres soutiens de Saïed les voient comme une correction du cours de la révolution de 2011 qui a renversé l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali.