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Le PSOE andalou a récemment honoré Carmen Martínez Aguayo, ancienne conseillère des Finances, condamnée dans le cadre du scandale des ERE, en lui décernant un Prix Clara Campoamor. Ce geste suscite des controverses au sein de la sphère politique en Espagne, notamment en raison des circonstances entourant le cas ERE et des condamnations qui en ont découlé.
Une récompense controversée
María Jesús Montero, la nouvelle secrétaire générale du PSOE andalou et vice-présidente du gouvernement, a remis le prix en reconnaissance des efforts de Martínez Aguayo pour élaborer les premiers budgets de la Junta avec une perspective de genre entre 2009 et 2013. Montero a décrit Aguayo comme « une grande servante publique » et a exprimé sa fierté à l’égard des dirigeants socialistes condamnés, argumentant que leur souffrance était le résultat d’un « préjudice injuste » causé par « le système médiatique, judiciaire et le Parti Populaire ».
Le contexte du cas ERE
Le scandale des ERE, qui a impliqué la mauvaise gestion de 680 millions d’euros sous différents gouvernements socialistes, continue de faire l’objet de débats intenses. Bien que certains anciens dirigeants aient reçu des peines de prison, leurs condamnations ont été critiquées comme étant le fruit d’un « blanchiment » par le Tribunal constitutionnel. Cela a conduit le PSOE a célébrer les condamnés, en dépit du fait qu’ils n’ont pas été complètement exonerés de leurs délits.
Réactions et soutien au sein du PSOE
Lors de la cérémonie de remise des prix, Montero a également fait référence aux souffrances psychologiques endurées par Aguayo et ses camarades, insistant sur le fait que la justice leur avait enfin donné raison. En effet, elle a souligné que la décision du Tribunal constitutionnel, bien que tardive, marquait une forme de justice longtemps attendue.
Carmen Martínez Aguayo, la seule des douze personnes honorées à prendre la parole, a plaidé pour la continuité des politiques d’égalité et a critiqué le gouvernement actuel du PP pour avoir délaissé ces initiatives. Elle a appelé son parti à unir ses forces pour faire de Montero la prochaine présidente de la Junta d’Andalousie.
Un passé à surmonter
Alors que le PSOE andalou tente de reconstruire son image et d’apaiser les tensions liées au passé, une chanson du groupe colombien Flor de Lava résonnait dans le théâtre, rappelant à tous l’importance de ne pas oublier les leçons du passé. Cette situation souligne la complexité des enjeux politiques et juridiques auxquels le parti est confronté.