Le quimico, drogue cubaine décrite dans les médias, gagne en visibilité sur l’île. Des vidéos montrant des jeunes errants, parlant seuls et agités, circulent sur les réseaux locaux et interrogent les autorités et les services de santé. Le prix bas et la facilité d’accès alimentent une propagation préoccupante, selon des sources officielles et médiatiques.
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À Cuba, le quimico inquiète les autorités
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Selon les médias locaux, dont Cubainformacion, un cocktail de synthèse surnommé le « quimico » (« produit chimique », en français), fabriqué à partir de psychotropes comme le carbamazépine, le benzodiazépine et le phénobarbital, est extrêmement addictif et s’est répandu sur l’île en quelques années. D\’après Ernesto Gonzalez, expert militaire dans la lutte antidrogue du ministère de l\’Intérieur qui s\’est exprimé sur des chaînes de télévision locales, une dose a un effet « entre 50 et 100 fois supérieur à celui du tétrahydrocannabinol (THC) », le principal composant psychoactif du cannabis.
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Extrêmement addictive, la substance, qui semble transformer ses consommateurs en zombies, s\’est répandue comme une traînée de poudre en quelques courtes années seulement sur l\’île, pourtant habituée à enregistrer de faibles niveaux de toxicomanie.
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Une drogue à bas coût. Si ses effets sont similaires à ceux du cannabis, ses conséquences sur la santé physique et mentale seraient bien plus grandes, d\’après les médias locaux, dont Cubainformacion. Pour masquer la drogue, les préparateurs clandestins la diluent et en font un spray pour imprégner herbes aromatiques et feuilles de papier – qui serviront ensuite à confectionner un joint.
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Le prix est particulièrement bas : une dose coûte parfois 100 pesos cubains (35 centimes d\’euros), soit trois fois moins qu\’un paquet de cigarettes.
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Rien que dans la capitale, 74 zones ont été identifiées comme susceptibles d\’être des lieux de vente et de consommation de substances illicites par le ministère de l\’Intérieur dans l\’émission officielle Hacemos Cuba. Les autorités mènent, depuis le début de l\’année, des opérations de saisie dans la rue. S\’il n\existe pas de statistiques officielles sur le nombre de consommateurs, des centres d\’accueil pour toxicomanes enregistrent une hausse de leurs patients.
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Des mesures et une hausse des saisies
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Les autorités poursuivent les opérations de saisie dans la rue et les centres d\’accueil pour toxicomanes signalent une hausse des patients, ce qui illustre la tension sanitaire et sociale autour du quimico.