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Le suicide connaît une diminution notable à l’échelle mondiale depuis trois décennies, un phénomène d’importance mais souvent peu souligné. Toutefois, certaines régions, comme les États-Unis, font exception à cette tendance. En Europe, les données publiées en septembre 2024 révèlent une baisse de 13 % du taux de suicides entre 2011 et 2021, traduisant une évolution positive sur dix ans.
Des facteurs multiples derrière la réduction des suicides
Cette diminution générale ne peut être attribuée à un seul facteur. Elle résulte plutôt d’un ensemble de progrès : l’amélioration des traitements antidépresseurs, le renforcement des dispositifs de prévention, la réduction de la pauvreté, ainsi que l’essor des réseaux sociaux, qui apportent aussi des bienfaits inattendus dans certains cas. Ces éléments conjugués contribuent à un recul significatif des suicides à l’échelle globale.
La situation en France : un plateau préoccupant
En France, les chiffres publiés par l’Observatoire national du suicide en février 2025 lors des 29es journées mondiales de prévention indiquent une stabilisation. Entre 2015 et 2022, le taux brut de suicides oscille autour de 13 pour 100 000 habitants, avec des variations modérées (13,6 en 2015, 12,4 en 2017, 13,4 en 2022). Cette tendance suggère un palier, sans amélioration marquée ces dernières années.
Les années 1980, un pic dramatique
Malgré tout, la comparaison historique reste encourageante. Depuis le sommet des années 1980, où le taux de suicide en France atteignait 22,2 pour 100 000, la fréquence a diminué d’environ un tiers. Cette période reste toutefois un rappel douloureux du passé, soulignant l’ampleur du chemin parcouru en matière de santé mentale et de prévention.
Différences marquées entre hommes et femmes
Une constante perdure à travers les décennies : bien que les femmes effectuent davantage de tentatives de suicide, ce sont les hommes qui décèdent par suicide dans une proportion bien plus élevée, environ trois fois plus qu’elles aujourd’hui en France. En 2022, le taux de suicide était de 6,4 pour 100 000 chez les femmes contre 20,8 chez les hommes.
Crédit : © DREES/ONS