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Le rôle crucial des débats électoraux dans les présidentielles iraniennes
Les débats diffusés à la télévision iranienne entre les candidats aux élections présidentielles tous les 4 ans sont classés comme le programme le plus regardé. Réunissant les candidats, ces débats sont généralement marqués par la controverse, mettant en évidence les tendances politiques divergentes en Iran.
Les réformistes considèrent que les débats sont leur seule opportunité d’exprimer leurs opinions et positions à la télévision officielle dominée par les conservateurs.
Les débats occupent une place importante dans la mémoire politique du peuple iranien, attendus à chaque élection présidentielle. Les rues se vident, tout le monde se rassemble devant les écrans, écoutant le débat sur toutes les radios du pays. Une fois les débats terminés, une vague de discussions anime le paysage électoral.
« Phénomène » du débat
Selon l’analyste politique réformiste Mustafa Faqih, les débats ont joué un rôle crucial dans différents cycles des élections, influençant de manière significative la structure du vote dans le pays. Les débats ont engendré des phénomènes importants, atteignant leur apogée lors des élections de 2009, 2013 et 2017.
Faqih a souligné que malgré le faible intérêt pour les programmes de débats en 2021 en raison de l’exclusion généralisée et de la faible participation, l’interaction croissante de la société récemment laisse présager que les prochains débats auront un impact décisif, tout comme ceux de 2013 et 2017.
Augmentation de la participation
De son côté, le Professeur en relations internationales Mohammad Ali Sanoubary, un académicien aux idées conservatrices, a souligné que les débats électoraux en Iran ont une connotation nostalgique pour le peuple, évoquant les élections de 1997 et 2009.
Il a déclaré que le débat le plus important de l’histoire de la République islamique était celui qui a opposé l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad au candidat à la présidence de l’époque, Mir Hossein Moussavi, en 2009, élection qui a laissé des traces durables dans la politique iranienne.
Débat non controversé
Sanoubary a estimé que le premier débat n’a pas suscité beaucoup d’intérêt chez les Iraniens, surtout car il portait sur l’économie, un sujet non populiste mais élitiste. D’un autre côté, les gens sont habitués à des débats plus controversés.
Dans son évaluation du contenu du débat, Sanoubary a noté que Ghalibaf s’est concentré sur des remarques générales, tandis que Jalili a présenté un plan potentiellement irréalisable. Pour sa part, Zakani a tenté de créer des oppositions pendant le débat.